"The Imaginary" : le film d'animation qui repense les bienfaits d'un ami imaginaire
T'as vu l'heure ? - Un podcast de Radio Nova

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Aviez-vous un ami imaginaire étant petit ? À qui parliez-vous, ou avec qui jouiez-vous ? Si oui, cela est très commun et même bénéfique. Dans la culture cinématographique, le thème de l'ami imaginaire est même récurrent. Cet hiver, le film d’horreur Imaginary basait son scénario sur un ami imaginaire sinistre tandis qu'au printemps dernier, IF, ou de son titre français Blue et Compagnie, présentait un homme capable de parler à tout un groupe de personnages invisibles. Dans le monde de l’animation, sorti début juillet sur Netflix, il y a aussi le film japonais The Imaginary où l’on suit Rudger, l'ami imaginaire de la petite Amanda. Le spectateur s'immisce dans le récit depuis le point de vue de Rudger, qui vit des aventures tout en essayant de déjouer et d'échapper à un autre humain avec un ami imaginaire maléfique. Certaines études démontrent que plus de la moitié des enfants interrogés ont des compagnons imaginaires. De nombreux préadolescents rapportent ce type de jeu avec des êtres imaginaires, et presque 10% des adultes le font également. Les cas varient, certains enfants considèrent leurs amis imaginaires complètement indépendants d’eux, alors pour d’autres, ils représentent plutôt une extension d’eux-mêmes. “Créer ces personnages est une activité de jeu très normale observée partout dans le monde, y compris chez les enfants autistes et ceux qui sont sourds et aveugles.” c’est ce que rappelle, Dans The Conversation, Paige Davis, professeure de psychologie à l’Université de Leeds. Aussi, 50% de ces enfants prêtent des esprits à leurs poupées et jouets, idem pour les adolescents qui personnifient sérieusement leur journal intime, ou encore 10% des adultes qui prêtent un esprit à leur personnage de Donjons et Dragons, célèbre jeu de rôle. Paige Davis évoque aussi le fait qu’on utilise les mêmes mécanismes cérébraux que pour les créatures invisibles. La chercheuse, qui étudie ce comportement depuis plus de dix ans, affirme qu’il y a une multitude de compétences positives qui sont liées à ce comportement de jeu. Les compagnons imaginaires améliorent les compétences sociales, la connaissance de la pensée, le dialogue interne et même la narration et la description. Car, comme on le voit dans l’univers fantastique de The Imaginary, il est nécessaire de créer des mondes entiers avec des sociétés, des géographies, des langues et des cultures différentes de notre monde réel. Ces mondes ont même un terme scientifique, des “paracosmes”. Cependant, Paige rappelle que certains “amis” imaginaires ne sont pas amicaux du tout, à l’instar de l’ami imaginaire maléfique du film d'animation. En revanche, il ne faut surtout pas s’inquiéter si un enfant parle seul, mange ou joue en se comportant comme s’il était accompagné. Paige dit même avoir été touchée par la séquence dans laquelle la mère d’Amanda explique à un autre adulte que sa fille a un ami imaginaire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.