"Stop Making Sense" des Talking Heads : l'album culte de la semaine

L’album culte qui fête ses 40 ans cette semaine s’appelle Stop Making Sense du groupe Talking Heads et il se regarde autant qu’il s’écoute. Talking Heads - Psycho Killer Il est mythique, le costume blanc bien trop grand pour les maigres épaules de David Byrne, qui se tortille avec l’air ahuri et commence ce concert des Talking Heads, en solo avec « Psycho Killer », juste avec sa guitare et une boombox. Puis, chacun des 9 morceaux entre dans l’histoire... Byrne danse le tango avec une lampe sur « This Must Be the Place ». Talking Heads - This Must Be the Place “Heaven” en acoustique… Talking Heads - Heaven Et l'apothéose "Crosseyed and Painless". Talking Heads - Crosseyeds an Painless L’histoire du film, c’est aussi celle de celui derrière la caméra, Jonathan Demm, on lui doit notamment le Silence des Agneaux et Philadelphia, et grand fan des Talking Heads depuis qu’il a assisté à un de leur concert à l’été 1979 à Central Park. Le groupe a déjà plusieurs albums au compteur. Mais lorsque, 4 ans plus tard, il les revoit, tout semble décuplé. Ça, c’est parce qu’ils font la tournée de leur nouveau disque SPEAKING IN TONGUES, un bijou, une sorte d'adieu à la cold wave, un disque plus populaire, accessible et pointu en même temps ! Deux des membres avaient entre temps fondé leur propre duo, Tom Tom Club, leur pop infuse sur le disque, tout comme la funk. Sur le projet, il y a Wally Badarou et Bernie Worrell (ex Parliament Funkadelic) qui est au clavier, Lynn Mabry au chant, de Sly and the Family Stone ; des cuivres rejoignent ensuite le live. Ce live choque le réalisateur Jonathan Demme, il leur propose donc un documentaire. Entre temps, il a sorti un film, que les Talking Heads ont adoré. Voilà un marché conclu. Sa proposition minimaliste plaît au groupe - contrairement à ce qui se faisait à l’époque : pas d'images des coulisses, pas d'interviews, pas de drogues, pas de clichés. Juste un groupe de neuf musiciens qui fout le feu au théâtre Pantages pendant 90 minutes. STOP MAKING SENSE reste l’un des plus grands films de concert de tous les temps, un album inoubliable, et la critique le reconnaît très vite à la sortie. On parle d’exaltation, et les grands cinés se mordent vite les doigts, car ils n’avaient pas misé une pièce sur le projet. L’album a un peu déjà fêté son anniversaire en avance puisqu’en mai, seize artistes ont signé 16 reprises dans un album tribute. Avec Girl In Red qui reprend "Girlfriend Is Better", Lorde qui joue "Take MeTo The River", Miley Cyrus sur "Psycho Killer", ou Paramore pour "Burning Down the House". Petit coup de cœur chez Nova, pour « Crosseyed and Painless », qui était le dernier morceau du live de 1984, et qui est reprit par Chicano Batman et Money Mark, qui savent rendre hommage aux influences sono mondiale du titre original. Extrait de la reprise "Crosseyed and Painless" JOYEUX ANNIVERSAIRE ! Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.