Les villes vont-elles devenir le refuge des animaux sauvages ?

T'as vu l'heure ? - Un podcast de Radio Nova

En ville, il faut construire plus de nichoirs pour les oiseaux, d’hôtels pour les abeilles et d’étangs pour les grenouilles, car figurez-vous que la nature a besoin de la ville pour s’y réfugier quand son habitat naturel va mal. On vous explique. Une nouvelle étude bouscule l'idée longtemps ancrée que les villes ne peuvent pas être des hot spots pour les animaux et les plantes et que la conservation doit se faire dans des endroits intacts et éloignés. S’il est vrai que les villes ont des impacts négatifs sur la faune (en moyenne, pour 100 espèces habitant une région, seulement 25 habitent en ville), certaines espèces prospèrent mieux en ville qu'à l'extérieur. C’est un fait, les animaux peuvent s'adapter aux espaces humains. Le perroquet, par exemple, dont l’environnement naturel est menacé, s’est adapté aux espaces verts urbains et aux anciens bâtiments à Saint-Domingue en République dominicaine. En Amérique du Nord, les hiboux des terriers ont trouvé de nouveaux terriers dans les villes, tandis qu’en Australie, trois espèces menacées de cacatoès ont adapté leur alimentation pour manger des arbres urbains. À Londres encore, les faucons pérégrins ont trouvé abri dans les immeubles de grande hauteur. Pas de doute, on peut bien accueillir et adapter nos espaces aux animaux sauvages en ville. En Grande-Bretagne, des fabricants de produits de construction fabriquent ainsi des "briques pour martinets", des briques en plastique conçues pour que les martinets puissent y nicher. Les toits des arrêts de bus ont aussi été convertis en petits espaces verts appelés "arrêts d'abeilles" et en Australie, des ponts aériens en bois et en corde ont été construits pour empêcher les singes de s'électrocuter en se balançant sur les lignes électriques. Suivant les préceptes de cette nouvelle étude, il faut remettre en question l'hypothèse selon laquelle les villes ne peuvent pas être des lieux de vie animaliers. La construction d'une ville ne signifie pas que nous devons perdre la nature et la faune, nous pouvons avoir les deux au même endroit. Une belle idée ! Photo : L’apiculteur Audric de Campeau à Paris, 18 juillet 2017. Patrick KOVARIK, AFP Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.