Le « Ladies Lounge », une expo réservée aux femmes, est poursuivie en justice

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Souvenez-vous, en mars dernier, un homme avait porté plainte contre le MONA, le Musée d’art ancien et nouveau de Tasmanie en Australie, qui réservait une salle d’exposition, baptisée « Ladies Lounge », exclusivement aux femmes. L’affaire judiciaire a été rondement menée puisque cet homme a déjà obtenu gain de cause. Selon la justice australienne, réserver une partie d’une exposition aux femmes est discriminatoire, point. Mais « en art, point de frontière » disait Victor Hugo. C’est ainsi que l’artiste à l’origine de cette salle réservée aux femmes et épouse du directeur du MONA, a décidé de ne pas se laisser faire et de contre-attaquer de deux manières. D’abord, elle a fait appel de la décision du tribunal en précisant que le fait de refuser aux hommes l'accès à la salle concernée faisait partie de l'art. Selon elle, en créant un salon réservé aux femmes, elle a voulu donner aux hommes un aperçu de la manière dont les femmes ont été discriminées dans l'histoire australienne. Mais surtout, elle a décidé de déplacer la partie de l’exposition réservée aux femmes, dans les toilettes de ces dernières. « J'ai pensé que certaines toilettes du musée avaient besoin d'une mise à jour… un peu de cubisme dans les cabinets. J'ai donc déplacé des Picasso » a écrit l’artiste avant de mettre en ligne une vidéo des œuvres relocalisées. Nul ne sait, à l’heure qu’il est, si la justice sera de nouveau saisie, mais une chose est sûre, Kirsha Kaechele a tout prévu le cas échéant. Dans une interview publiée sur le site web du MONA, l'artiste discute d'autres perspectives possibles pour le « Ladies Lounge ». Entre autres, il serait possible de contourner les lois sur la discrimination en déclarant la salle comme une église ou un établissement d'enseignement, ou en la rendant apatride… Photo : Mona.net.au Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.