Grindr, l'appli interdite aux athlètes olympiques et paralympiques
T'as vu l'heure ? - Un podcast de Radio Nova

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Pour les Jeux olympiques et paralympiques, ils sont des milliers à avoir débarqués à Paris... Ce qui fait une multitude de profils en plus sur l’appli GrindR, application de rencontre pour les personnes de la communauté LGBTQIA+. Les fantasmes vont bon train autour du village des athlètes, on parle de frénésie coïtale qui aurait même poussé à l’instauration de soit disant “lits anti-sexe”. Mais raté ! Le village des athlètes a bloqué la géolocalisation pour que les profils des utilisateurs ne soient plus visibles dans Paris. Ce n’est pas parce qu’on veut leur supprimer de potentielles distractions qui les éloigneraient des médailles, loin de là. Il s’agit là d’une question de protection, puisqu’en 2016, la vie de certains athlètes gays a basculé pendant les Jeux de Rio. Un journaliste américain nommé Nico Hines, (et au demeurant tout à fait hétérosexuel, c’est important de le préciser) avait eu la merveilleuse idée de concocter un article sur les “habitudes de dating des athlètes” sur place, décrivant des profils avec les mensurations des athlètes, leurs disciplines et leur nationalité, rendant leur identification très facile et accessible, le tout sans en informer les premiers concernés. Cinq ans plus tard, lors des Jeux de Tokyo, Twitter et Tiktok ont carrément vu apparaître des captures d’écran de profils, des coming out non consentis puisque beaucoup de ces athlètes n’avaient pas révélé leur homosexualité. Il est important de rappeler que l'homosexualité est encore condamnée dans 62 pays du monde, pays envoyant leurs athlètes aux Jeux olympiques et paralympiques. Le risque encouru est parfois la mort, comme au Qatar ou au Nigeria, c’est donc pour éviter ces terribles risques que GrindR a anticipé, en masquant les profils des athlètes à Paris, en plus d’avoir rendues impossibles les captures d’écran sur l’application. Néanmoins, les athlètes présents sur l'appli peuvent encore continuer à scroller entre les entraînements et discuter avec leurs précédents matchs. Quant à la proportions d’athlètes LGBT, le site OUTsports fait le compte à chaque Jeux des athlètes qui sont officiellement “out” (sortis du placard). Cette année, on compte 200 athlètes olympiques (sur 10 500 athlètes au total), et 42 aux paralympiques (sur 236 athlètes au total). Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.