Fashion Week lancée hier : l'occasion devenue luxe

La mode d’occasion a fait son apparition sur les podiums il y a quelques jours, alors qu’Oxfam ouvrait la Fashion Week de Londres avec un défilé, une première. Tandis qu’eBay organisait son défilé achetable Endless Runway. Le temps où s’habiller chez Emmaüs était une honte est révolu : le vintage a déferlé ces dernières années, comme un véritable raz de marée sur l’industrie de la mode. La fast fashion, d’une part, avec des sections “vintage” dans les magasins, ne nous y méprenons pas, ce sont bien des fringues neuves Made in China mais dans un style friperie savamment travaillé. Désormais, c’est le luxe qui s’y met, surfant sur la mode de l’économie circulaire pour proposer des pièces rares, et donc chères. Cet été, on a aperçu Bella Hadid en robe Dior Vintage, elle qui est habituée du luxe de seconde main, mais également l’actrice Blake Lively, portant une robe Versace des années 2000 que l’on avait vu sur Britney Spears. Kim Kardashian s’était carrément fait prêter par un musée la robe de Marylin Monroe, et sa petite sœur Kendall Jenner, ne jure que par le vintage et elle a quand même 291 millions de personnes qui la suivent, donc bien placée pour pour alimenter une tendance. « Le vintage est devenu un symbole de luxe à part entière. » Déclare Samina Virk, la PDG américaine de Vestiaire Collective, une plateforme mondiale de mode d’occasion de luxe qui existe depuis 2009 et a vu le vent tourner. Il n'est plus lus seulement question de nouveauté, il s'agit de ce qui est ancien et difficile à trouver. Ces pièces sont d’ailleurs apelées des “trophées vintage” ou “vintage trophee”. Ça représente encore un moyen de se distinguer des autres, montrant qu’on a des références, et en ayant une pièce que personne d’autre ne possède. Pas étonnant que cela séduise aussi les stars : “la mode est le produit de la division des classes” disait René Köni. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.