À la Une: l’opération séduction de Mohammed ben Salman
Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches
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L’avenir plutôt que le passé… Le prince héritier d'Arabie saoudite effectue sa deuxième visite en moins d’un an, en France. Et la presse en soupèse les enjeux. Le déjeuner, aujourd’hui, à l'Élysée, de celui qu’elle appelle « MBS », l’acronyme de Mohammed ben Salman, avec Emmanuel Macron ? Il est « de travail ». Nuance de taille. Car le monde change. Le séjour en France de Mohammed ben Salman s’inscrit-il ainsi « dans une séquence d’affirmation et d’émancipation vis-à-vis de son allié américain, explique La Croix. Riyad s’affiche ainsi en garant de la stabilité régionale (…) Un activisme qui viendrait presque à éclipser les récriminations, pourtant régulières, en matière de droit de l’homme », soupire le quotidien catholique.« Oublié l’infréquentable commanditaire de l’atroce assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018, regrette Libération : MBS ne pouvait rester impardonnable. Il semble même devenu aujourd’hui incontournable, voire irrésistible. Pas seulement en raison de l’importance stratégique de son richissime royaume pétrolier en pleine crise mondiale de l’énergie, mais aussi parce qu’il déploie un hyperactivisme diplomatique et économique tous azimuts, visant à transformer l’Arabie saoudite, longtemps archaïque, en pays futuriste, tout en revendiquant une place d’acteur majeur dans les nouveaux équilibres internationaux », complète Libé.Comme l’admet L’Humanité, pour Paris, il s’agit de « garder la main à l’heure où les alliances se font et se défont ; que le nord global n’apparaît plus comme le modèle, ni le protecteur. La Chine s’avance, souligne L’Huma, de nouvelles entités politico-économiques prennent de l’ampleur (…) les Brics (…) sont particulièrement attrayants, et de nombreux pays s’en rapprochent. C’est le cas de l’Arabie saoudite », pointe le quotidien communiste. Autrement dit, tant pis si la ville dont le prince est un enfant est malheureuse, Ryad vaut bien une messe…Le SNU passe la secondeÀ partir de mars 2024, au lycée, en France, des élèves de seconde pourront effectuer leur Service national universel sur le temps scolaire. Annonce faite dans Le Figaro par la secrétaire d'État à la Jeunesse. « Il n'y aura pas d'obligation, un peu comme un voyage scolaire, dit Sarah El Haïry à ce quotidien. Ce séjour ne coûtera rien aux établissements, ni aux parents (et) permettra à des élèves de Seconde, issus de lycées volontaires, de réaliser le séjour de cohésion de douze jours (…) sur le temps scolaire », précise la secrétaire d'État à la Jeunesse dans Le Figaro. Le Chinois Huawei non grata en EuropeDans un entretien au journal Les Échos, le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, lance un appel à tous les États membres de l’Union européenne à interdire les équipements télécoms de Huawei et de ZTE. L’ex-ministre annonce par ailleurs un Telecoms Act.« La Commission vient de confirmer jeudi que les décisions prises par certains États membres d'exclure totalement Huawei et ZTE de leurs réseaux 5G sont justifiées et en ligne avec nos règles, dit Thierry Breton aux Échos (…) La Commission, pour sa part, a décidé d'exiger de ses fournisseurs de services de télécommunication d'exclure totalement Huawei et ZTE. »L’hyper-présidentialisation du MaliAu Mali, J-2 pour le référendum constitutionnel. Sans aucun suspense sur le résultat. Le « oui » va largement l’emporter. Mais ensuite, rien ne sera plus comme avant, au Mali. En effet car, comme le souligne Le Figaro, certaines modifications constitutionnelles sont « majeures ». Le président aura des pouvoirs « élargis ». La nouvelle Constitution garantit également « un rôle institutionnel plus important aux militaires, sanctuarise leurs budgets, signe que les officiers de la junte ont bien tenu la plume. Mais surtout, le texte soumis à l’approbation du peuple malien permettrait de blanchir les putschistes, à commencer par le colonel Assimi Goïta », souligne ce quotidien.Le Figaro note par ailleurs que « les communautés du Nord sont aussi vent debout contre un vote dont (elles) ne veulent pas entendre parler. Les anciens rebelles n’acceptent pas que la Constitution ne prenne pas en compte, selon eux, les aménagements nécessaires à l’accord d’Alger. Signé en 2015 et censé rapprocher d’ex-insurgés et les autorités de Bamako, l’accord est totalement ensablé. Ils appellent donc à demi-mot au boycott », rapporte ce journal.Gibraltar et ses petits Hercule Match de foot France-Gibraltar en éliminatoires de l’Euro. Reportage de L’Équipe sur le rocher qui fut, en des temps très anciens, l’une des colonnes d’Hercule. On y apprend que le 11 de Gibraltar compte « un douanier, un garde-côte militaire, un surveillant pénitencier et un instituteur », ou encore que les joueurs y gagnent « entre 7 000 et 50 000 euros par an », signale le quotidien sportif.