À la Une: l’Iran au bord de l’explosion…

Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches

Attention danger pour le régime de Téhéran… « L’inflation des désespoirs », c’est le grand titre de Libération ce matin. « Neuf mois après la mort de Masha Amini, le 16 septembre, à la suite de son arrestation par la police des mœurs, les grandes manifestations anti-régime ont laissé place à des actes spontanés de désobéissance civile à travers l’Iran, constate le journal. Mais, les difficultés économiques auxquelles est confrontée la population en raison d’une inflation galopante et d’une mauvaise gestion du pays pourraient être l’étincelle qui embrase à nouveau la République islamique. »En effet, précise Libération, « les Iraniens souffrent de plus en plus, mais c’est un mal qui les ronge sans bruit, insidieusement. Ils ont si faim, si peu de moyens pour se soigner et si peu de perspectives que certains, relève le journal, sont prêts à vendre un organe pour survivre, d’autres à se suicider pour en finir. L’inflation atteint des records dans le pays (près de 170 % avancent des experts, alors que le chiffre officiel avoisine les 50 %). Et, les sanctions internationales ne sont pas seules en cause. Ce bilan catastrophique serait largement dû à la mauvaise gestion et à la corruption des dirigeants qui, décidément, cumulent les déshonneurs. Alors que la rue commençait à se calmer, ou du moins en donnait l’impression pour mieux reprendre des forces, cette situation pourrait bien provoquer une nouvelle explosion de colère, estime donc Libération. L’absence de libertés, cumulée à la faim, peut donner à la population la sensation qu’elle n’a plus rien à perdre et que risquer sa vie sous les balles vaut toujours mieux que de la voir s’éteindre dans l’indifférence générale. »Remaniera ? Remaniera pas ?À la Une également, cette fois en France, les spéculations, toujours, sur un possible remaniement… Le Figaro s’interroge : « Emmanuel Macron va-t-il remanier le gouvernement ? Congédier la Première ministre et son équipe ? Prolonger le bail d’Élisabeth Borne, mais changer quelques têtes derrière elle ? Ou encore ne rien bouger pour l’instant ? Chacune des hypothèses à ses partisans. »Toutefois, affirme Le Figaro, « la seule question qui vaille tient en trois mots : pour quelle politique ? (…) La feuille de route qu’Emmanuel Macron a dévoilée, il y a trois mois, était censée donner un nouvel élan à son action, mais a-t-il le pouvoir de la mettre en œuvre ? D’abord, il ne dispose pas de la majorité nécessaire pour faire passer des textes importants : celui sur l’immigration, maintes fois évoqué, risque fort de rester en rade. Ensuite, le pays vit sur un volcan : animée par des vents violents et contraires, l’opinion est plus que jamais éruptive. Enfin, faute pour le président de pouvoir se représenter en 2027, son autorité devrait peu à peu s’étioler, y compris dans son propre camp. Dans ce contexte, conclut Le Figaro, un nouveau premier ministre n’aurait guère plus de marge de manœuvre qu’Élisabeth Borne. »Alors, il y aurait « la solution d’une alliance des Républicains avec la majorité. Certes, mais, s’interroge le journal, la droite y trouverait-elle son compte, et qui, dans ses rangs, serait prêt à franchir le Rubicon ? Une chose est sûre : ce qu’Emmanuel Macron gagnerait sur sa droite, il le perdrait sur sa gauche. Lentement mais sûrement, conclut Le Figaro, le 'en même temps' est un piège qui se referme sur son inventeur. »Vers une aviation moins carbonée ?Le 54ᵉ Salon aéronautique du Bourget s’ouvre ce lundi, avec comme thème central la décarbonation de l’aviation civile…Pour Benjamin Smith, le patron d’Air France-KLM, interrogé par Le Parisien, « la France a tous les atouts en main pour devenir leader dans la décarbonation de l’aérien. À condition, dit-il, d’alléger les taxes qui frappent les compagnies aériennes… »Dans un entretien aux Echos, le ministre des Transports, Clément Beaune, estime que « la décarbonation est l’avenir de l’aviation » : « le développement d’une filière de carburants d’aviation durables de production française et européenne est, affirme-t-il, une opportunité de création d’emplois majeure et répond à un enjeu de souveraineté évident. »D’ailleurs, souligne Sud-Ouest, « Emmanuel Macron a confirmé vendredi l’implantation en 2028 à Pardies, près de Pau, d’une usine de biokérosène pour le secteur aérien. Elle utilisera principalement des déchets de la sylviculture. (…) Un projet colossal d’un milliard d’euros, s’exclame le journal, avec à la clé la création de 800 emplois et des perspectives pour l’aviation de demain. »