À la Une: l'enthousiasme pour les Jeux olympiques de Paris
Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches
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C'est une « parenthèse enchantée », que saluent les journaux ce dimanche 4 aout 2024, et particulièrement la Tribune Dimanche. « Un souffle de légèreté et d'insouciance caresse et grise les têtes de nos compatriotes », nous dit la Tribune. « Les 'Marseillaises' spontanément entonnées dans les enceintes sportives trouvent un écho dans les cafés, les campings ou les cercles familiaux et amicaux ». « Sale temps pour les grincheux » constate le Journal du Dimanche. « Dès le lendemain de la cérémonie d'ouverture, la France entière a basculé dans une frénésie collective, et en quelques jours, les Jeux sont devenus une source de bonheur partagée, mais aussi le révélateur d'une fierté patriotique inattendue ». « Les Jeux ont fait chavirer le cœur des Français », s'exclame, de son côté, Aujourd'hui en France Dimanche. « Chaque jour est une fête populaire. Comme si nous vivions le remake du film culte "Un jour sans fin", bloqué sur le 14 juillet. Paris s'est transformé en parc d'attraction olympique, où même les policiers font la ola ».Autant dire que ceux qui ont fui la capitale en cette période, pour éviter les JO, ne sont pas à la fête. Aujourd'hui en France Dimanche en a interrogé quelques-uns. « J'ai l'impression de rater un moment historique », raconte ainsi Valentine. « C'est comme si j'avais été invitée à une fête et que j'avais refusé ». Quant à Philippe, il se désole : « c'est regrettable de ne pas être là pendant cette période exceptionnelle qu'on n'aura pas l'occasion de revivre ».À lire aussiJO 2024 : résultats et décryptage du samedi 3 aoûtLa vie ailleursC'est donc une « parenthèse enchantée » que les hebdomadaires mettent à profit pour prendre du recul sur une actualité souvent anxiogène. Le Nouvel Obs se propose ainsi de « lever les yeux pour explorer les nouveaux mystères de l'Univers », grâce à l'astrophysicien David Elbaz, selon lequel « on a découvert la face cachée de l'univers ». « Aujourd'hui » dit-il, « on sait que, dans notre seule Galaxie, il y a des centaines de milliards de planètes. Il y a donc dans l'univers des dizaines de milliers de milliards de terres, des planètes rocheuses pouvant accueillir de l'eau liquide et de ce fait potentiellement habitables ». Une découverte qui nous plonge dans des abîmes de réflexion.« Plusieurs mystères m'empêchent de dormir », avoue l'astrophysicien. « Celui que je trouve le plus fascinant, c'est l'existence de la vie ailleurs dans l'Univers. Certains me disent : "Mais bon, qu'est-ce que ça change ?" Ça change tout », explique David Elbaz. « Surtout si on peut entrer en contact avec d'autres êtres vivants. C'est mon rêve d'enfant », avoue-t-il. Conclusion du Nouvel Obs : « ces avancées majeures "confirment "que nous ne sommes pas grand-chose, quasiment rien à l'échelle de l'Univers. Surtout, que l'infini du cosmos devrait nous inviter à l'humilité, à la conscience de la chance de notre vie terrestre et à la volonté partagée de la préservation de notre planète comme de notre espèce ».À lire aussiCannibalisme en temps de guerre, de quoi parle-t-on?Vieillir en restant jeuneUne espèce dont certains scientifiques veulent prolonger la longévité. « Bientôt tous centenaires », s'exclame le Point, avec en Une la photo de Clint Eatswood, 94 ans, qui continue de tourner des films et n'a visiblement pas l'intention de prendre sa retraite. Le Point a aussi rencontré le sociologue Edgar Morin, 104 ans, toujours tenaillé par la « curiosité ». « Je ne sais pas pourquoi j'existe », dit-il, « pourquoi je suis dans cette pièce, en train de parler avec vous. J'ai toujours l'étonnement ». Certes, les centenaires en pleine forme ne sont pas légion, mais « il faut avoir en tête que nous allons vivre, en moyenne, 30 % de notre vie, après 60 ans », estime le gériatre Bruno Vellas, qui ajoute : « nos sociétés n'ont jamais et confrontées à une telle situation ».Et les scientifiques nous réservent encore de bien belles surprises... Comme la « reprogrammation cellulaire », qui « rend leur jeunesse aux cellules vieillissantes en réinitialisant leur programme épigénétique », nous explique le Point. Certains « milliardaires américains » (qui n'hésitent pas à financer la recherche) comptent sur les scientifiques, « pour mettre au point rapidement une thérapie anti-vieillissement qu'ils pourront appliquer à eux-mêmes ou à leurs enfants. » Autant dire que nous ne serons pas tous égaux dans la course à la « reprogrammation cellulaire ».À lire aussiSexualité: comment fonctionne une pilule contraceptive?CountryEt si l'on vit de plus en plus vieux, il faudra s'occuper, pourquoi pas en jouant au cow-boy... Pas comme Clint Eatswood, mais comme ces milliers de Français passionnés par « la culture western » qui, nous dit le Point, « gagne du terrain ». Les photos nous les montrent (souvent jeunes retraités) en jean, chemise à carreaux, santiags et bien sûr chapeau de cow-boy, parfois montés sur des chevaux, ou encore dansant sur des airs de country. Ils se retrouvent entre eux, à l'occasion de rassemblements de festivals, « Ici, on vient pour danser, sourire aux gens, se faire des amis, en retrouver d'autres », explique Roger. « Avant », ajoute le sociologue Jérôme Fourquet, « il y avait l'église, le parti et le syndicat. La country remplace le bal populaire, en version saloon ». Jouer au cowboy ou comment se fabriquer une petite « parenthèse enchantée », si on a raté les JO ! À lire aussi«Becoming Karl Lagerfeld», un projet tout à la gloire du «Kaiser» de la couture