À la Une: le terrorisme, après Arras, Bruxelles

Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches

« L'Europe face au regain terroriste » titre Les Dernières Nouvelles d'Alsace. La voix du Nord pèse ses mots et parle de « cauchemar ». « L'Europe en état d'alerte » en Une du Parisien.Trois jours après l'attaque meurtrière dans un lycée français du Nord-Pas-De-Calais, à 150 km de là, deux Suédois ont été assassinés par balles dans la capitale belge.« Actes individuels et endogènes, propagande permanente sur les réseaux sociaux, mentors actifs à l'étranger ou derrière les murs des prisons, la menace prend plusieurs visages », peut-on lire. Une menace « accrue par un jihad d'atmosphère »Pour le journal, le Proche-Orient est « un halo d'excitation […] une actualité qui offre une motivation supplémentaire à tous ces candidats à la haine ».La Croix aussi fait ce lien entre embrasement au Proche-Orient et vague d'attentats islamistes, en posant cette question : « Le risque actuel d'attentat en Europe est-il lié au Hamas ou à l'organisation État islamique ? »Le quotidien fait de la pédagogie : « la guerre entre Israël et le ­Hamas fait craindre à certains une « importation » du conflit en Europe. Mais les attentats d’Arras et de Bruxelles ont tous deux, été revendiqués au nom de l’organisation État islamique ».Selon l'universitaire Myriam Benraad, citée dans l'article, « il est impossible de ne pas faire le moindre lien ». Pour elle : « ce qui se passe là-bas réactive l’idée qu’il faut faire justice aux musulmans sur fond de circulation d’images de civils gazaouis bombardés par ­Israël. Et cela peut faire écho chez les gens qui adhèrent à l’idéologie de l’EI. » Et justement, la guerre entre Israël et le Hamas, toujours à la Une de la presse française « Joe Biden dans la poudrière » titre Libération. Un voyage au Moyen-Orient du président américain jugé « périlleux » par le Figaro. Une visite pour manifester le soutien des États-Unis à Israël. « Une solidarité intéressée », affirme l'Humanité qui voit en cette visite un moyen de réaffirmer le leadership nord-américain sur ce territoire.Autre objectif, contradictoire, tenter de fixer les limites d'une opération à Gaza. Car avant même que cette deuxième phase de combats ne commence le déluge de feu qui s'abat depuis plus d'une semaine sur l'enclave palestinienne a déjà fait « beaucoup trop de victimes » peut-on lire dans Libération. Le journal prévient dans son éditorial « l'opinion publique mondiale est en train de changer radicalement ».Les images du bombardement mardi soir d'un hôpital dans la Bande de Gaza n'arrangent rien. « Carnage » écrit en Une l'Humanité. On peut voir sur le site du Monde des dizaines de corps sous une tente, enveloppés dans du plastique blanc ou recouvert de couvertures. On termine avec cette interrogation :« Existe-t-il un bruit plus rassurant, plus apaisant, plus généreux que le ronronnement d'un chat ? »Question posée dans les colonnes du Figaro. Car (et c'est très sérieux) l'origine anatomique de ce son si caractéristique n'est pas aussi claire qu'on pourrait l'imaginer. Comment un animal aussi petit produit-il un son aussi grave, aussi basse fréquence ? 20 à 30 hertz seulement.Il existe une règle empirique qui dit que les sons émis par un animal sont « proportionnels à la longueur de ses cordes vocales, qui sont proportionnelles à sa taille ». Oui, mais si on suit cette règle, on s'attendrait, en écoutant les ronrons de notre boule poil, à voir apparaitre un éléphant. « Une incongruité qui a donc poussé les biologistes à aller plus loin »Et ils ont découvert que ce sont des sortes de « coussinets intégrés » dans les cordes vocales qui provoquent ce son apaisant. Ils sont donc la clé du ronronnement. C’est le même mécanisme qu'un miaulement, un moyen d’expression, et pas seulement une contraction musculaire.