À la Une: le combat des femmes ukrainiennes pour la démobilisation
Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches
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Le Nouvel Obs s'intéresse cette semaine aux femmes en Ukraine. Le Nouvel Obs, c'est le nouveau nom de l'hebdomadaire qui s'appelait l'Obs depuis 2014, et qui souhaite, nous dit-on, « poursuivre son aventure éditoriale avec une ambition décuplée ». C'est donc dans le Nouvel Obs que s'expriment les « femmes qui montent au front ». « Elles sont les épouses, les mères, les sœurs de soldats qui combattent depuis deux ans. Alors que la guerre s'enlise, elles réclament que d'autres hommes prennent le relais », explique l'hebdomadaire. Elles sont ainsi plus de 3 000 à manifester chaque mois, faisant valoir que « l'absence de perspectives de démobilisation est devenue insupportable pour les soldats et leur famille », alors que « d'autres ukrainiens, à l'abri des traumatismes de la guerre, poursuivent une vie normale, une carrière, une vie de famille ». « Je ne peux pas m'empêcher », raconte Anastasia, « de les soupçonner d'avoir magouillé pour éviter le recrutement ». Anna, de son côté, interroge. « Que font-ils pour leur pays à part porter un tee-shirt "Fier d'être ukrainien" ? De quel droit ces hommes, jeunes et valides, prétendent-ils jouir de notre démocratie, en laissant d'autres se battre pour la défendre ». Selon le Nouvel Obs, « un fossé de plus en plus profond, se creuse au sein de la société ukrainienne entre les proches des combattants et le reste de la population ». Alerte rougeC'est décidément la saison du renouvellement pour les hebdos. Marianne ne change pas de nom, mais baisse son prix, moins 90 centimes, et réduit de moitié sa pagination, espérant tout de même gagner de nouveaux lecteurs. À la Une cette semaine, Emmanuel Macron,« ce président qui craint pour sa peau », titre Marianne, qui s'interroge : « Le président pense-t-il vraiment que Vladimir Poutine souhaite s'attaquer à sa personne ? » « À l'Élysée, nous dit l'hebdomadaire, les personnels chargés de la sécurité du "PR", comme ils disent, sont passés en mode alerte rouge ». « Menace réelle ou président en mode parano ? » questionne Marianne. Il y aurait, en tout cas, « un fort turn over » dans les équipes chargées de la sécurité du président. « Tout le monde se barre », dit un ancien du Groupe de sécurité de la présidence de la République, « Macron est devenu tellement insupportable ». Un président par ailleurs extrêmement attentif aux « actions de désinformation menées par des États hostiles à la France ». « À l'Élysée, on nous l'assure, écrit Marianne, on constate une augmentation des attaques cyber et informationnelles, en particulier venant de la Russie. Il y a donc bien une vigilance et une mobilisation de l'appareil d'État sur le sujet ».Contagion antisémite ?Le magazine le Point s'est particulièrement intéressé au cas de Sciences-Po, prestigieuse école « dont la direction tangue depuis vingt ans sous l'influence d'une minorité radicale », assure le Point, qui revient sur l'incident survenu le 12 mars dernier, lorsque des étudiants pro-palestiniens ont refusé l'entrée d'une étudiante juive, dans un amphithéâtre rebaptisé Gaza. L'affaire a fait grand bruit, le Premier ministre Gabriel Attal s'est même rendu sur place. « Depuis quelques années, déplore le Point, la machine à fabriquer des "élites" est noyautée par une minorité de gauche radicale, bruyante, organisée et hyperactive ». Dans un second article, le Point va plus loin en titrant : « comment la gauche a basculé dans l'antisémitisme ». L'hebdomadaire accuse cette gauche de « regarder sans émotion apparente les élèves à kippa disparaître des écoles publiques dans les banlieues françaises ». Le Point ne décolère pas, assurant « qu'au Royaume-Uni, en Belgique et en France, le même mécanisme est à l'œuvre, et n'augure rien de bon pour la démocratie ». L'hebdomadaire reproche ainsi au Premier ministre belge, Alexander De Croo, d'avoir évoqué le « massacre israélien » à Gaza, niant l'utilité d'une action militaire et appelant à un cessez-le-feu permanent. La Belgique où la Ligue contre l'antisémitisme se plaint que la vice-Première ministre a « proposé des sanctions économiques contre Israël ». Autant de propos qui peuvent donner lieu à des visions différentes, mais que le Point rassemble sous un seul et même angle. Raté humiliantLes journaux du dimanche reviennent tous sur l'attentat meurtrier de vendredi soir à Moscou. « L'attentat qui fragilise la Russie », titre le Parisien-Dimanche qui parle d'un « raté humiliant » pour le pouvoir russe. Un raté « doublement humiliant », même, estime le journal, « puisque dans un tel régime, apparaître comme vulnérable est un signe de faiblesse encore plus important que dans une démocratie. Et ensuite, parce que les services américains avaient alerté du danger ». Le Parisien-Dimanche remarque aussi que cette tuerie, revendiquée par le groupe État Islamique, est « la plus meurtrière depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ». « Moscou face à la guerre intérieure », titre de son côté la Tribune, qui évoque « la crainte d'un renforcement de la répression » et ajoute : « dans le déni d'une faille des services de sécurité et de la revendication djihadiste, Vladimir Poutine pointe "une piste ukrainienne" ». Enfin, Le Journal du Dimanche, estime que l'attaque de Moscou, revendiquée par l'État islamique, démontre les capacités de projection des terroristes. Une menace mondiale, estime le JDD.