À la Une: la succession du pape François ouvertement évoquée

Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches

À l'occasion des fêtes de Pâques, le pape François est à la Une du Figaro Magazine. On le voit qui s'appuie lourdement sur une canne, sous ce titre : « Fin de règne au Vatican, comment l'Église envisage l'après-François ». Ce n'est pas très charitable, mais lorsque l'on parle du souverain pontife désormais, c'est pour évoquer sa santé fragile et sa succession. Ceci étant, rappelle le Figaro Magazine, François n'a pas l'intention de renoncer. « Si Dieu veut, j'ai encore beaucoup de projets à réaliser », dit-il. En mai 2022, alors qu'il « étrennait son fauteuil roulant », il avait déclaré : « on ne gouverne pas avec le genou, mais avec la tête ». Cela n'empêche pas les spéculations d'aller bon train, y compris au Vatican. D'autant qu'en décembre dernier, la décision prise par François « d'autoriser, sous certaines conditions, la bénédiction de couples homosexuels », a provoqué la fronde de « plus de la moitié des épiscopats du monde », rappelle le Figaro Magazine.À lire aussiLe pape François préside la veillée pascale et rassure sur son étatAutant dire qu'au sein de l'Église, le pape n'a pas que des amis. Plusieurs noms circulent, pour sa succession, parmi des cardinaux, européens, latino-américains, asiatiques et un africain, Fridolin Ambongo, l'archevêque de Kinshasa, l'un de ceux qui a mené la fronde contre la bénédiction des couples homosexuels. Toutefois, selon les « sources interrogées » par le Figaro Magazine, « l'heure n'est pas encore venue » d'élire un pape africain.OTAN contre RussieDans une longue interview à la Tribune Dimanche, le ministre des Armées Sébastien Lecornu annonce l'envoi de nouveaux matériels à l'Ukraine. « Un nouveau lot de missiles Aster 30, ainsi que du matériel ancien encore fonctionnel ». « Pour tenir une ligne de front aussi grande, explique le ministre, l'armée ukrainienne a besoin par exemple de nos véhicules de l'avant blindé, c'est absolument clé pour la mobilité des troupes ».Et l'effort se portera sur le long terme. « J'exige, annonce Sébastien Lecornu, la constitution de stocks pour produire des munitions ». De son côté, le Parisien-Dimanche a accompagné des pilotes français en mission en Lituanie et dont l'objectif est « d'intercepter les vols suspects, aux confins de l'Europe ». « L'utilité de l'Otan (...) face à la menace russe réapparaît comme une évidence depuis février 2022, et le début de la guerre en Ukraine », estime le journal qui ajoute : « même si elles sont perçues comme une provocation, les récentes incursions de missiles russes en Pologne, un État membre de l'OTAN, prouvent la nécessité de se montrer présent, ostensiblement ».Irlande et PalestineC'est M, le supplément du Monde, qui s'intéresse à ce qu'il appelle « l'alliance du trèfle et du keffieh ». « Manifestations, concerts, levées de fonds, boycotts de produits israéliens... depuis la riposte de l'État hébreu au massacre perpétré par le Hamas en octobre dernier, la mobilisation irlandaise en faveur de la Palestine a pris une ampleur inégalée », explique M, qui ajoute : « cette solidarité plonge ses racines dans un passé vécu comme commun, d'occupation britannique et de lutte armée ». « Selon un sondage publié le 2 février, poursuit l'hebdomadaire, 79% des Irlandais estiment que "les actions militaires à Gaza constituent un génocide" ».Mais ce n'est pas tout, « les propos hostiles aux juifs prolifèrent sur les réseaux sociaux », assure Maurice Cohen, le président du Jewish Representative Council of Ireland, qui « dénonce une amnésie sélective au sujet du massacre du 7 octobre ». Propos nuancés par le sociologue David Landy, selon lequel « la communauté juive de la République d'Irlande est divisée sur le conflit, comme partout ailleurs ». « Quand on voit autant de civils palestiniens se faire tuer et avoir faim, dit-il, c'est le devoir de tous de s'émouvoir ».À lire aussiIrlande: pour la Saint-Patrick, des trèfles noirs en signe de soutien à GazaCulpabilité« Sommes-nous devenus plus bêtes ? » interroge le Nouvel Obs, au-dessus d'un dessin où l'on voit deux jeunes gens, dans un musée, le nez sur leur smartphone, à côté de la Joconde, qui, elle aussi, consulte son portable. Et le Nouvel Obs enchaîne les questions : « Qui ne s'en est jamais voulu de garder la tête penchée sur son smartphone dans les transports en commun, de passer des heures à scroller compulsivement des vidéos sans intérêt, plutôt que de lire, discuter, ou même divaguer ? »Et que dire des enfants... « À l'heure où smartphones et tablettes semblent de nouveaux appendices greffés à leurs mains, l'idée qu'ils puissent nuire à leur cerveau fait frémir les parents », nous dit-on, d'autant « qu'il existe bien au niveau mondial, une baisse de performances des jeunes de 15 ans, selon l'enquête Pisa conduite par l'OCDE, L'Organisation de coopération et de développement économiques, dans 80 pays ». Mais le Nouvel Obs se refuse à sombrer dans le pessimisme et tente d'énumérer, ce qui nous rend plus intelligents, grâce aux écrans. Comme « lire en version originale », « apprendre à tout faire grâce aux tutoriels de YouTube », ou encore, « accéder à tous les savoirs et à la pointe de la recherche ». Autant d'occasions de regarder son portable, sans culpabiliser.