À la Une: la situation au Niger toujours au cœur de l'actualité
Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches
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C'est tout d'abord Le Figaro qui s'inquiète de l'attitude des putschistes : « Ils jouent l'escalade, la junte a dénoncé les accords de sécurité et de défense avec la France ». Mais ce n'est pas tout, « il ne fait pas bon être démocrate au Niger » explique le correspondant du journal à Niamey. « On nous a demandé de nous taire, de ne pas prendre la parole en public », raconte un militant de la société civile qui préfère rester anonyme. Les militants opposés au putsch, nous dit Le Figaro, « ne cachent pas leur inquiétude pour les semaines à venir ». « Dans un régime d'exception, ce sont les libertés fondamentales qui sont menacées. Le pire est probablement à venir », dit l'un d'entre eux.Mais au Niger, certains ne veulent plus de cette démocratie : « C'est un régime inventé par les riches pour les riches », assure Bachir, un étudiant de 20 ans favorable aux putschistes. Un autre étudiant s'exclame : « Nous, ce qu'on connaît depuis 13 ans, c'est la ploutocratie ».Des humanitaires inquietsCertains journaux, comme La Croix, donnent aussi la parole à des experts en relations internationales. Tel Jonathan Guiffard, pour lequel « un départ de la France créera un espace de manœuvre pour les jihadistes ». Le Monde s'inquiète de son côté de la situation des organisations humanitaires qui sont « dans l'expectative », alors que selon l'ONG Care « près de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique » au Niger.« Mais alors que beaucoup d’organisations craignent de voir une partie de leur soutien financier se tarir, d’autres s’inquiètent d’être associées à certains partenaires », poursuit Le Monde, qui cite une « travailleuse humanitaire parlant sous couvert de l'anonymat ». « En nous voyant exercer sur le terrain, dit-elle, des personnes peuvent voir que nos véhicules et nos missions sont financés par la France. On a peur parce qu’on pourrait être violentés. »La « guerre aux pauvres » en ItalieEn Italie, « l'extrême droite fait la guerre aux pauvres », nous dit Médiapart. « 169 000 familles italiennes ont été informées par SMS fin juillet de la suppression de leur revenu de citoyenneté (une sorte de revenu minimum créé en 2019). Il s'agit d'économiser trois milliards d’euros en excluant les personnes dites "employables". »Dans tous les cas, précise le site d'information, le 1ᵉʳ janvier 2024, le revenu de citoyenneté aura cessé d’exister et sera remplacé par une « allocation d’inclusion » qui sera beaucoup plus difficile à obtenir. « Une réforme, précise le site d'information, qui avait été annoncée par le parti de la présidente du Conseil Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia (parti post-fasciste), durant la campagne électorale de l’an passé. »Le pape vu par la jeunesseLa Croix se demande « ce que les jeunes pensent du pape ». « Un pape de 86 ans qui suscite chez eux des sentiments contrastés », ajoute le journal, qui publie une photo de François en fauteuil roulant, faisant un signe vers un groupe de jeunes qui l'acclament. Globalement, ces jeunes affichent leur enthousiasme, mais certains sont plus critiques. Comme Doug, un étudiant américain de 25 ans : « Alors que les valeurs catholiques sont mises en danger, nous avons besoin de plus de courage et de clarté. J’aimerais qu’il soit plus clair dans son discours, notamment vis-à-vis de l’idéologie LGBTQ ».De son côté, Nathalie, 25 ans, originaire d'Allemagne, est plus indulgente : « Je sais que François ne s'est jamais prononcé ouvertement sur le mariage des couples homosexuels, dit-elle, mais quand je l’ai entendu dire "Qui suis-je pour juger ?", j’ai été soulagée et fière d’avoir un pape aussi ouvert et compréhensif ».Polémique sur une athlète somalienneAu départ de cette polémique, une simple compétition d'athlétisme en Chine où la « performance désastreuse » d'une athlète somalienne sur le 100 mètres a éveillé les soupçons. Comment et pourquoi avait-elle été sélectionnée ? « Certains, nous dit Libération, soupçonnent que sa sélection est due à sa parenté avec la présidente de la Fédération d'athlétisme en Somalie, qui a d'ailleurs été remerciée. »« Coupable, selon le ministre somalien de la Jeunesse et des Sports, d’avoir diffamé le nom de la nation sur la scène internationale en envoyant quelqu’un qui n’est ni sportive, ni coureuse, pour représenter la Somalie. » La principale intéressée, qu'on peut voir sur les réseaux sociaux courir avec une certaine désinvolture, explique, elle, « sa mauvaise performance par une entorse contractée avant la course ».