À la Une: la prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi

Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches

La militante iranienne, emprisonnée depuis de longues années, a été récompensée hier. Une nouvelle accueillie avec bonheur à Téhéran, raconte Libération, qui a interrogé des femmes, engagées pour la plupart. L'une d'entre elles, Parisa, 32 ans, s'exclame : « cette nouvelle nous sert de nouveau phare d'espérance ». « Nous sommes très heureux », renchérit Leïla, « cette récompense surgit à un moment où les gens en Iran ont l'impression que le soutien international est affaibli ». Et Narges Mohammadi ne décevra pas les militants pour la démocratie. Elle avait par avance « livré son message, en cas de victoire », nous dit Libération. Un message ferme : « Je ne cesserai jamais de lutter pour la mise en œuvre de la démocratie, de la liberté et de l’égalité. Je resterai en Iran et continuerai mon combat aux côtés des opprimés, même si je passe le reste de ma vie en prison. »Cette femme est une « inlassable révoltée », titre de son côté Le Figaro, à côté d'une photo de Narges Mohammadi, cheveux bouclés, chemise blanche et léger sourire sur le visage. Exilés en France, son mari et ses deux enfants, « ont aussitôt réagi », nous dit le journal, « en dédiant ce prix à l'ensemble des Iraniens, et en particulier aux femmes et aux filles iraniennes, qui ont inspiré le monde entier par leur courage et leur combat pour la liberté et l'égalité ». Allusion bien sûr au mouvement, Femme, Vie, Liberté qui, rappelle Le Figaro, « est né d'une révolte sans précédent après le meurtre, il y a un an, de la jeune Mahsa Amini, « malmenée à mort par la police des mœurs pour un voile « mal porté ». Enfin, Le Monde, salut la nouvelle prix Nobel de la paix, un prix qui aux yeux du quotidien, récompense « l'audace et le sacrifice ».Les réfugiés arméniens du Haut-Karabakh...Long reportage à lire dans Mediapart. L'envoyée spéciale du site d'information, s'est rendue à Kornidzor, en Arménie, par où sont passés des dizaines de milliers de réfugiés arméniens, venus du Haut-Karabakh, fuyant l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan. Nombre de ces réfugiés ont poursuivi leur chemin vers différentes villes arméniennes, mais « une vingtaine de familles sont restées à Kornidzor. » Parmi elles, Naïra Mirzoian, 72 ans, « arrivée avec son mari et un couple de voisins ».  Elle raconte : « Quand les militaires ont attaqué, c’était la panique, on s’est mis à l’abri à la cave, mais les bruits étaient effrayants. C’était horrible ». « On est partis sans rien, juste avec les vêtements qu’on portait sur nous. On a tout laissé, absolument tout... »Médiapart a aussi rencontré « Pavel et Nariné Pogossian, la cinquantaine, logés chez des proches, avec leur fille de 29 ans Victoria, leur gendre et leurs quatre petits-enfants. Eux aussi sont partis sans rien : ni voiture ni effets personnels. Seulement un tout petit paquet de vêtements pour les enfants et nos papiers », explique Pavel.Certains de ces réfugiés expriment aussi leur déception vis-à-vis de la communauté internationale, comme Luciné Karamoan. « Ce qui me désole le plus », dit-elle, « c’est que le monde entier regarde sans réagir. Les gens du Haut-Karabakh ont été affamés pendant neuf mois par le blocus. Personne n’a rien fait. Finalement, voilà ce qui est arrivé ».Le mondial de rugbyEt une nouvelle victoire de la France, 60 points à 7 face à l'Italie. C'est la Une du Parisien pour lequel c'est la Dolce Vita. « Faciles vainqueurs de l'Italie », commente le journal, « les bleus bouclent la phase de poule invaincus ». Pas de quoi pavoiser toutefois si l'on en croit le journal qui précise : « C'est l'heure d'oublier tout (ou presque) ce qu'il y a eu avant... les affaires sérieuses commencent vraiment maintenant, et pas question que cela s'arrête le 15 octobre au Stade de France, lors d'un quart qui s'annonce sauvage, face à l'Afrique du Sud ». Mais Le Parisien veut y croire et s'exclame : « pas de blague, ce n'est que le début de l'aventure » .