À la Une: la fièvre monte à cinq jours des Jeux olympiques de Paris

Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches

« JO- 5 » titre la Tribune Dimanche pour qui « les Jeux sont faits ». Le journal s'attarde sur la cérémonie d'ouverture « la plus ambitieuse de l'histoire », espérant visiblement que les Français, jusqu'ici modérément enthousiastes, vont enfin se passionner pour les Jeux de Paris, malgré la crise politique que traverse le pays. « Votons la confiance pour les JO », nous dit la Tribune Dimanche, « espérons que nous verrons venir ou revenir la flamme de l'insouciance et de l'enthousiasme chez nos compatriotes pour la cérémonie d'ouverture ».De son côté, le Journal du Dimanche met côte à côte le judoka multi-médaillé Teddy Riner, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, tous deux sourient devant les anneaux olympiques, et Gérald Darmanin assure « nous sommes prêts ». « Dans cinq jours », précise le JDD, « Paris accueillera 160 chefs d'État et de gouvernement pour la cérémonie d'ouverture, observée par quatre milliards de téléspectateurs. Sous la protection de 45 000 policiers et gendarmes. Du jamais vu ». Enfin, Aujourd'hui en France Dimanche fait également sa Une sur les Jeux olympiques et y va aussi de sa petite pique aux « grincheux, aigris, pessimistes, pisse-froid »,  « les Jeux sont là à Paris, et le monde continue de tourner. Ils s'installent dans nos rues, s'imposent dans nos esprits (...) l'enthousiasme se renforce jour après jour : plus de six millions de Français ont déjà suivi le parcours de la flamme olympique », s'exclame Aujourd'hui en France.« Van Gogh de pacotille »À la Une également, Donald Trump « le survivant » Et même le « miraculé », nous dit le Point. En Une, on voit l'ancien président américain sourire, en regardant semble-t-il vers le ciel, un gros pansement blanc sur l'oreille droite, témoin de la tentative d'assassinat dont il a été l'objet il y a une semaine.Le Point raconte son premier meeting après cette tentative d'assassinat. « La foule se dresse, en adoration, tandis qu'il joint les mains et formule un "thank you" muet. Puis il se rassied. Il n'a même pas eu besoin de parler ». « La comparaison avec un homme qui semble en pleine possession de ses moyens est cruelle pour Joe Biden, qui, à 81 ans, a la démarche chancelante et paraît parfois absent. Trump est pourtant à peine moins âgé : il a fêté son 78ème anniversaire le mois dernier ». Le Point donne aussi la parole à l'écrivain irlandais Colum McCann (qui vit aux États-Unis) et qui n'a pas de mots assez durs pour les deux candidats à la Maison Blanche, qualifiant l'un de « Van Gogh de pacotille », et moquant « le pas traînant » de l'autre. « Cela fait longtemps qu'en matière de politique américaine, la métaphore incontournable est celle du combat de boxe - mais un combat entre vieux », ajoute cruellement Colum McCann.« Autopilotage »Le président français Emmanuel Macron figure également en bonne place dans la presse hebdomadaire. Emmanuel Macron, le « marcheur immobile » ironise l'Express. « Pour la première fois depuis l'élection de 2017, le maître de la Macronie ne s'appelle plus Emmanuel Macron. Le chef de l'État voulait à tout prix retarder l'échéance de sa succession. Il l'a accélérée ». « Un marcheur immobile », donc, ou plutôt un « incendiaire », selon les mots de Marianne.« Depuis la dissolution surprise du 9 juin, Emmanuel Macron évolue sur un champ de ruines ». Et sa responsabilité est incontestable aux yeux de l'hebdomadaire : « Trahissant le Parti socialiste, avant de le dépecer, puis rééditant la besogne avec les Républicains, il n'a jamais souhaité construire un parti fort ». Les témoignages de son entourage sont sans appel... « Le niveau de solitude et d'autopilotage est inédit », accuse un ancien conseiller. Alors qu'Alain Minc, « increvable consultant » nous dit Marianne, « assure lui-même que le président méprise 75 % des gens et jalouse les 25 % restants ». Chasse au bonheurEnfin, en ce 21 juillet, n'oublions pas que, pour beaucoup, l'heure est aux vacances. Le Nouvel Obs nous invite à « changer d'air ».« Il ne s'agit pas », nous dit l'hebdomadaire, « de déserter, mais de respirer. Peut-être même de retrouver le sourire ; car face à un raz de marée de crises, les motifs de réjouissance se cachent, comme s'ils avaient peur d'être soudain assommés par une nouvelle catastrophe ». « Oui, si on a le privilège de partir à la chasse au bonheur cet été, il faut le faire », poursuit le Nouvel Obs. « Pour en revenir plus solide, plus intelligent, plus attentif au monde et aux autres ».L'hebdomadaire propose « 50 idées pour savourer l'été ». L'une des plus tentantes peut-être : randonner avec Soulages dans l'Aveyron, « quatre jours de marche, de Rodez où naquit le peintre de l'outrenoir (mot inventé par l'artiste signifiant "au-delà du noir", NDLR) jusqu'à Conques, où il conçut les vitraux de la splendide église abbatiale ». Un peu plus de 60 kilomètres au total, 60 km de bonheur.