À la Une: la canicule continue d'écraser la France
Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches
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Cinquante départements français sont en vigilance orange. L’Hexagone attaque une nouvelle semaine de canicule, nous dit Le Monde, « seules les parties nord et nord-ouest du pays sont épargnées ». Dans son édition du jour, le quotidien nous explique pourquoi cette canicule tardive est symptomatique du réchauffement climatique.Selon les prévisionnistes de Météo France, cet épisode, qui s’annonce comme « le plus chaud de l’été », est aussi l’un des « plus tardifs qu’a connus la France ».On peut lire qu’il s’agit d’un « effet d’emballement », conséquence directe du réchauffement climatique et de l’activité humaine : les canicules sont « plus intenses et allongent la période où elles peuvent avoir lieu ». Une donnée qui « pourrait rendre les fins d’été de plus en plus compliquées » à l’avenir, résume Le Monde.Ces chaleurs ont des conséquences : la sécheresse notamment. En Une ce matin du journal l’Humanité, le reportage « à la recherche de l’eau perdue » dans les Pyrénées-Orientales. Marie-Thérèse, 70 ans, passe quotidiennement sur le pont Jacquet, au-dessus de l’Agly, où le fleuve est aujourd’hui « désespérément sec » : elle assure que l’on a « connu parfois cette situation durant certains étés, mais jamais aussi longtemps ».Les autorités locales, elles, tentent d’être optimistes et de trouver des solutions : comme Nicolas Garcia, maire de la ville d’Elne, 9 000 habitants, dans la plaine du Roussillon. Après les arrêtés municipaux anti-piscines et anti-forages, la ville veut désormais rendre ses sols « plus perméables » avec la création de jardins à la place de parkings. Les habitants sont enthousiastes devant ces nouveaux « îlots de fraicheur ».Mais à l’extérieur des villes, « l’heure n’est plus à l’espérance pour certains, notamment les vignerons » : ce sera une « année de vendanges sans raisins », déplore un producteur. Ces sécheresses touchent de nombreux pays dans le mondeLibération nous parle des travaux du World Resources Institute qui vient de mettre à jour son Atlas des risques liés à l’eau : 25 pays sont actuellement exposés à un stress hydrique extrêmement élevé, situation où « la demande en eau dépasse les ressources disponibles ».Au total, c’est « un quart de la population mondiale, soit deux milliards de personnes » qui seraient concernées : « Le monde est confronté à une crise de l’eau sans précédent, exacerbée par le changement climatique », alerte le think tank.La rentrée pour la classe politiqueLa Nupes à la Une du Parisien/Aujourd’hui en France ce lundi : les partis de gauche « font leur rentrée séparément cette semaine, dans une ambiance crispée ». À l’approche des universités d’été, le dialogue entre les partis semble « de plus de plus compliqué », nous dit le quotidien, qui rappelle que « la ligne est coupée » entre le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon et le patron du PS Olivier Faure, qui n’échangent désormais plus que « par réseaux sociaux interposés. [...] Qu’il semble loin le temps où ces deux-là partageaient la même tribune tout sourire, pour célébrer » la création de la Nupes.Mais les tensions se sont succédé, se remémore Le Parisien : l’affaire Adrien Quatennens, les stratégies très différentes dans la bataille des retraites et l’un des derniers points de crispation : la volonté de LFI de créer une liste unique aux européennes, ce que refusent les écologistes notamment. Aujourd’hui, un député PS reconnaît qu’en dehors de l’Assemblée « la Nupes n’existe pas ». Certains soupçonnent même Jean-Luc Mélenchon de « vouloir la fin de l’alliance afin de se dégager la voie en vue de 2027 ».« Qui veut détrôner Jean-Luc Mélenchon », se demande d’ailleurs ce matin Le Figaro. Alors que lui répète son intention « d’être remplacé », pour la future présidentielle, « certains ont décidé de le prendre au mot ». Selon le quotidien, en coulisses, certains « s’activent, consultent, prennent la température ». François Ruffin, Bernard Cazeneuve, Carole Delga ou Olivier Faure, tour d’horizon ce matin dans les colonnes du Figaro des possibles successeurs du leader insoumis.Vacances et réseaux sociauxLa Croix consacre sa Une aux influenceurs voyages, sorte de « carte postale 2.0 », « redoutables machines à fabriquer du désir », ces influenceurs font partie des plus suivis : publicités déguisées, sur fréquentation de certains sites touristiques. Enquête sur un secteur, qui « n’est pas exempt de certaines dérives ».Alors que La Croix l’assure : les guides papiers « n’ont pas dit leur dernier mot » face à cette concurrence féroce. Du côté du guide Michelin, on assure que « les influenceurs ne sont pas une concurrence », même constat pour Le Routard, « pas du tout inquiété » par l’émergence des recommandations de voyage 2.0.Il faut dire que leurs chiffres de vente peuvent les conforter de cette idée : les guides de tourisme font partie des rares domaines de l’édition à être en hausse. Les voyageurs « continuent de faire confiance aux traditionnels guides de tourisme grâce au travail de recherche et de tests sérieux des rédacteurs. Un optimisme qui n’empêche pas les guides de voyages de se moderniser, rappelle La Croix et de s’adapter à leur époque ». Les pages sont « enrichies de contenues web et parfois téléchargeables en format 100% numérique ».Alors que le guide Lonely Planet a lui décidé d’investir le réseau social TikTok pour faire la promotion de ses livres. Certains influenceurs passent même des partenariats avec des guides de voyage. Finalement, on peut dire que la boucle est bouclée.