À la Une: Benyamin Netanyahu sur la sellette…
Revue de presse des hebdomadaires français - Un podcast de RFI - Les dimanches
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« Benyamin Netanyahu survivra-t-il politiquement à l’un des plus grands désastres de l’histoire d’Israël ? », s’interroge Le Figaro. « Certes, dix jours après la sanglante attaque du Hamas, les Israéliens font bloc derrière leur drapeau. L’armée s’est fixée un objectif : détruire le mouvement islamiste qui règne depuis 2007 sur la bande de Gaza. Plus tard viendra l’heure des commissions d’enquête, chargées de faire la lumière sur les causes de l’échec du 7 octobre. En attendant, les réservistes répondent en masse à l’appel de l’armée, la solidarité s’organise, les dons affluent, les volontaires suppléent à la paralysie de la puissance publique. Mais, note Le Figaro, dans les rues, la colère du peuple israélien contre son Premier ministre est palpable. Le 'King Bibi', qui a entamé en décembre dernier son troisième mandat en tant que Premier ministre, voit dangereusement pâlir son étoile. Et c’est tout un système qui pourrait sombrer avec lui. »« Tu étais où ces dernières années ? »Et Le Figaro de citer le quotidien israélien centriste Yediot Ahronot : « Netanyahu doit savoir que, même s’il ne reconnaît pas sa responsabilité, le public israélien n’oubliera pas. Devant la Knesset hier, Netanyahu a parlé de tout sauf d’une chose : sa responsabilité. Il a parlé des victimes du massacre, mais sans mentionner qu’il est responsable de tout le sang qui a coulé. Il a parlé du 7 octobre comme d’un jour d’infamie, mais il n’a pas dit pourquoi : à cause d’une débâcle de l’armée et des services de renseignements, et à cause d’un gouvernement failli, aux priorités perverties. (…) Sans blague, s’exclame encore Yediot Ahronot, Netanyahu, tu étais où ces dernières années ? »« Pleutre ! »Libération ne mâche pas non plus ses mots… « En échouant à protéger les Israéliens, Benyamin Netanyahu a failli à sa mission la plus essentielle, affirme le journal. Son refus de reconnaître la moindre responsabilité signe sa faillite morale. (…) Aucune excuse publique pour avoir déplacé l’armée des pourtours de Gaza jusqu’aux colonies de Cisjordanie, à seule fin de protéger les colons et de satisfaire ses alliés d’extrême droite. Aucune excuse publique pour avoir dédaigné les alertes lancées peu avant la tragédie. Rien. Ah si, pardon, s’exclame Libération : le Premier ministre israélien a établi des responsabilités, mais ce n'étaient pas les siennes. Les responsables, il faut les trouver à la tête de l’armée et du Shin Bet (le renseignement intérieur), voire parmi ces gauchistes laïques qui ne respectent pas le shabbat. Bref, assène encore Libération, cet homme que l’on savait déjà corrompu, menteur, prêt à brader la démocratie israélienne pour se maintenir au pouvoir, se révèle être aussi un pleutre. Il n’échappera pas à une commission d’enquête. »Nos enseignants : derniers remparts contre l’obscurantismeÀ la Une également, émotion et recueillement hier dans les écoles en France, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty et trois jours après l’assassinat au couteau vendredi dernier à Arras d’un autre professeur, Dominique Bernard.Le Monde laisse éclater sa colère : « que le métier de professeur puisse, en France, être considéré comme "à risque" est inacceptable. Conflans-Sainte-Honorine, Arras… Le pays sait désormais ce qui l’attendrait si le meurtre de Dominique Bernard laissait intacte une certaine naïveté à propos des visées islamistes sur l’école, s’il ne sonnait pas comme un appel au pays à se mobiliser autour de ses professeurs et au ministre de l’Éducation nationale à programmer dans la durée la revalorisation du métier des enseignants, derniers remparts contre l’obscurantisme. »Avoir un travail ne suffit plus pour vivre…Enfin, aujourd’hui 17 octobre, c’est la Journée mondiale du refus de la misère. Avec ce grand titre de La Croix : « lutte contre la pauvreté : pourquoi on n’y arrive pas. (…) Le chômage baisse (en France) et pourtant la pauvreté semble s’aggraver d’année en année. Un paradoxe dont l’explication réside dans des causes structurelles profondes. »L’une de ces causes, pointe le quotidien catholique, « c’est que le travail ne paie plus. Depuis les années 1990 se sont développés tout un tas d’emplois mal rémunérés, avec les CDD, le temps partiel, l’auto-entrepreneuriat… Cette uberisation de la société contribue à ce qu’avoir un travail ne suffise plus pour vivre. »Et « si lutter contre la pauvreté est une question d’argent, c’est aussi et surtout une question de choix politique, relève encore La Croix. La suppression de la taxe d’habitation coûte 20 milliards d’euros chaque année. Porter le revenu minimum à 900 euros, soit l’équivalent du seuil d’extrême pauvreté, c’est entre 7 et 10 milliards d’euros. »