Dominique Farrugia, traiter la sclérose en plaques comme une ennemie

RESSOURCES - Un podcast de Noémie Sylberg - Les jeudis

Beaucoup d’entre vous ont grandi - comme moi - avec cette réplique culte, certes peu élégante, mais hilarante dont il est l’auteur: « Quand je suis content, je vomis ». Dominique Farrugia, c’est une joie de vivre et un rire communicatifs derrière lesquels on trouve un homme sensible, profond et cultivé. Pour ceux qui l’ignoreraient, DF est évidemment acteur mais aussi producteur, réalisateur, il a été PDG de Canal, il est à l’origine de deux chaînes de télévision, il a lancé la carrière de nombreux humoristes ET il est décoré de la légion d’honneur. Il porte un amour immense à sa femme Isabelle, il a un sens aigü de la famille, et une fidélité exemplaire à ses amis et aux personnes qui lui sont chères. Dominique Farrugia a d’abord eu la volonté de cacher sa sclérose en plaques (autrement dit la SEP) pour ne pas qu’on le voit comme un malade, avant d’en parler pour donner de l’espoir et montrer qu’il est possible de vivre avec. Il décide alors de traiter la SEP comme une ennemie et de se bagarrer contre elle chaque matin, d’en parler sans tabou à la télé, mais aussi dans un livre qui s’intitule « Elle ne m’a jamais quitté » ET devant ses filles. Il essaie de faire bouger les lignes pour les handicapés avec toujours, toujours, l’humour dans sa poche ; je le cite: « Quand on m’a appelé pour le Téléthon, j’ai répondu que j’étais en exclu avec la SEP ». J’ai trouvé cette phrase géniale, j’ai alors rêvé d’interviewer DF sur ses Ressources, et … j’ai fini par y arriver! Dominique, j’aimerais partager avec vous cette phrase de Romain Gary qui m’est chère et qui m’émeut à chaque fois que je la mentionne : « L’humour est une déclaration de dignité, l’affirmation de la supériorité de l’homme sur ce qui lui arrive ».