174. Femmes et familles du Quattrocento, avec Christiane Klapisch-Zuber

Paroles d'histoire - Un podcast de Paroles d'histoire

L’invitée : Christiane Klapisch-Zuber directrice d’études honoraire à l’EHESS Le livre : Mariages à la florentine. Femmes et vie de famille à Florence (XIVe-XVe siècle), Paris, EHESS / Gallimard / Seuil, coll. « Hautes études », 2020. La discussion : * Un parcours de recherche orienté par Fernand Braudel, de l’histoire économique et sociale vers l’anthropologie historique  (1’10) * Un travail fondamental sur le catasto florentin (3’20) * Les gisements documentaires extraordinaires de la ville (4’15) * L’accès aux familles patriciennes comme à des couches sociales plus modestes (5’) * Contrastes et différences entre Florence et Venise (6’15) * Le recueil d’articles construit comme un livre ordonné, montrant la vie des femmes mariées (8’20) * La notion de « marché matrimonial » à Florence au XVe siècle (9’25) * Les calculs familiaux, destinés à marier ou à vouer à l’Église certains enfants (10’40) * Des mariages célébrés devant le notaire, plus que devant l’Église (13’30) * La dot, clé des relations sociales et matrimoniales (15’15) * Le sens à donner aux images de femmes parées et habillées, dans l’iconographie (18’15) * Les choix des épouses par leurs futures belles-mères (20’30) * Les cycles de vie particuliers des marchands florentins (23’) * La chambre nuptiale, ses objets, ses représentations (24’45) * Le nombre de naissances, l’importance de la mortalité infantile (27’50) * Quels sentiments familiaux, envers les enfants ? (30’) * Quel statut pour une veuve, et son « matrimoine » dans la société florentine ? (32’) * Quelle transmission du nom par les femmes ? (35’40) * La sépulture des femmes et ses enjeux (37’30) * Que voir, à Florence, comme traces de cette histoire ? (39’) Entretien avec Didier Lett retraçant la carrière de Christiane Klapisch-Zuber Bibliographie et références citées dans l’émission * Bellavitis, Anna, « Dot et richesse des femmes à Venise au XVIe siècle », Clio, HFS, 6, 1998, p. 91-100. * Chabot, Isabelle, La dette des familles. Femmes, lignage et patrimoine à Florence aux XIVe et XVe siècles, Ecole française de Rome, 2011, coll. de l’EFR 445. * Chabot, Isabelle & Anna Bellavitis, « A proposito di ‘Men and Women in Renaissance Venice’ di Stanley Chojnacki », Quaderni storici,  2005, p. 203-238. * Frugoni, Chiara, Une journée au Moyen âge, Paris, Les Belles lettres, 2013. * Guglielmotti, Paola (dir.), Donne, famiglie e patrimoni a Genova e in Liguria nei secoli XII e XII, Gênes, Società Ligure di storia patria, 2020. * Kirshner, Julius, « Pursuing honor while avoiding sin. The Monte delle doti of Florence », Milano, Giuffrè, 1977. * Lett, Didier, L’enfant des miracles. Enfance et société au Moyen Âge (XIIe-XIIIe s.), Paris, Aubier, 1997. * Molho, Anthony, Marriage alliance in late medieval Florence, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1994. Texte de Dante cité à la fin de l’émission Dante Alighieri, La divine comédie, t. III, Le Paradis, chant XV, v. 97-108, Paris, Flammarion, 1990, trad. Jacqueline Risset. Dante rencontre son trisaïeul Cacciaguida qui lui loue l’état de Florence au XIIe siècle : « Florence en son antique enceinte où elle sonne encore la tierce et la none, était en paix, sobre et pudique. Elle n’avait ni habits brodés ni ceinture qui fussent plus à voir que la personne. La fille, en naissant, ne faisait pas encore peur à son père, car l’âge et la dot ne dépassaient ni l’un ni l’autre la mesure. Elle n’avait pas de maison sans familles, on n’y rencontrait pas encore Sardanapale,