[Podcast/Le Droit en personne] Victoria, l’empathie et la combativité face à la déontologie

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Bienvenue dans le dernier podcast du droit en personne signé Fabien Girard, mettant en lumière l'avocate complexe et intrigante, Victoria, brillamment incarnée par Virginie Efira. Après son rôle mémorable dans "En attendant Bojangles," Efira vous transporte dans une nouvelle aventure cinématographique avec "Victoria" de Justine Triet (2016). Entre règles déontologiques et complexités humaines, ce portrait soulève des questions profondes sur la pratique du droit, explorant les frontières souvent floues entre le bien et le mal. Hier soir, grande envie de déconnecter de la guerre en Ukraine, de la guerre à Gaza, des sempiternelle tensions sociales en France… du climat anxiogène d’une liberté d’expression paraît-il en danger ; je décide de regarder un petit film, a priori c’est dans mes cordes, l’histoire d’une avocate un peu paumée, en plus c’est joué par Virginie Efira, que j’ai adorée dans « En attendant Bojangles » de Régis Roinsard en 2021 : le film c’est Victoria, réalisée par Justine Triet, sorti en 2016. Et, cela tombe bien en plus puisque Justine Triet c’est elle qui rafle en ce moment tous les prix cinématographiques avec Anatomie d'une chute. Bon, autant le dire, le film, Victoria, n’est pas ce que peut appeler un chef d’œuvre, c’est même plutôt mauvais. Enfin, plus exactement c’est le scenario qui n’est pas très bien ficelé ; l’absence de suspens et le final sur la photo avec flash prise par un singe pour démontrer une absence de culotte culpabilisatrice, à l’heure du hashtag metoo cela dit en passant, n’est pas ce qui se fait de mieux ; mais on n’est pas ici dans une émission de critique cinématographique mais dans le Droit en personne… et Victoria, le personnage éponyme du film, en tant qu’avocate à la fois hyper active et dépressive est intéressante à plus d’un titre ; d’autant que l’actrice le campe bien au point d’avoir été notamment nommée aux Césars. Le film explore les différentes facettes de sa vie à travers ses relations tumultueuses et ses problèmes juridiques. En tant qu'avocate, Victoria est confrontée à des dilemmes moraux et éthiques dans sa pratique professionnelle. Ses décisions et actions soulèvent des questions philosophiques sur la moralité de ses choix, sur les notions de bien et de mal, et sur la manière dont les individus naviguent dans un monde où les lignes entre le bien et le mal peuvent être floues. Petite pastille du jour sur ce personnage pas très flamboyant qui ressemble à beaucoup d’autres mais qui ouvre la réflexion sur ce qui caractérise l’avocature, entre un ensemble de règles déontologiques essentielles pour donner du sens à la profession, et une humanité troublée pour incarner ce sens.