“Clusterfuck”, “karoshi” et “tangping” : c’est la rentrée, mais levez le pied !
Les mots des autres - Un podcast de Courrier international
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Au revoir tongs, crème solaire et mots croisés : le mois de septembre, pour beaucoup d’entre nous, est le moment de reprendre le chemin de l’école ou du bureau. Mais il n’est pas toujours facile de fermer le chapitre des vacances, surtout dans ce contexte épidémique encore chaotique… Dans certaines langues, des mots ont été inventés pour exprimer l’envie de lever le pied : en chinois, la jeunesse y a consacré un véritable manifeste, remettant en question la course effrénée à la productivité, tandis qu’au Japon, plusieurs termes décrivent les risques du travail acharné pour la santé. C’est la rentrée, d’accord, mais ne soyez pas trop durs avec vous mêmes ! Car, comme dit la chanson d’Henri Salvador, “le travail c’est la santé”, mais “ne rien faire, c’est la conserver”.Cet épisode contient 23 mots et expressions, dans 9 langues différentes. Voici la liste complète avec leur prononciation :Clusterfuck : un enchaînement cataclysmique de désastres et catastrophes qui finit par former un bordel sans nom.BAE, soit “Before Anyone Else” : anciennement, c’était notre bestie, c’est-à-dire notre meilleur(e) ami(e). Le terme peut aussi désigner la personne qui vous fait craquer, que vous faites passer “avant tous les autres”.Rak Zbib (راك زَبِيبْ) : littéralement, “tu es un raisin”, soit le compliment à adresser à quelqu’un qu’on trouve à croquer.Age-otori (上げ劣り) : ce terme japonais désigne les malheureux clients qui ressortent de chez le coiffeur moins beaux qu’avant d’y entrer.Tartle : c’est le terme technique des anglophones pour désigner le fait de reconnaître un visage sans pouvoir mettre un nom dessus.Jiwa (鸡娃) : un principe d’éducation très en vogue en Chine et qui consiste à chercher à développer le maximum de capacités chez un enfant en lui imposant un rythme d’étude surhumain.Tiger mums : c’est ainsi qu’on surnomme les mères obsédées par la réussite de leurs rejetons qu’elles destinent aux élites.Hagwon (학원) : en Corée du Sud, ce sont des écoles privées qui proposent des cours supplémentaires et dans lesquelles les parents investissent énormément au nom de la réussite de leurs enfants.Tangping (躺平) : littéralement, le terme signifie “s’allonger” ou “faire la planche” et exprime une forme de résistance passive. Il a récemment beaucoup circulé sur les réseaux chinois, où de nombreux jeunes dénoncent les pressions du modèle économique et social dominant.Rat race : cette “course de rats” est une métaphore de la concurrence acharnée à laquelle se livrent des individus pour “réussir”.Freeters (フリーター) : au Japon, c’est ainsi qu’on désigne les personnes qui ne suivent pas la voie traditionnelle de la carrière professionnelle et occupent des “petits boulots” – par choix ou par nécessité.Arubaito (アルバイト) : dérivé de l’allemand Arbeit, ce terme japonais désigne les petits boulots souvent précaires et mal rémunérés, au Japon.Salary man (サラリーマン) : en japonais, c’est avec cette expression anglophone qu’on désigne l’archétype de l’employé de bureau dévoué à son entreprise.Karoshi (過労死), et karoshi line (過労死ライン) : la mort par épuisement au travail, et le seuil d’heures travaillées au-delà duquel on s’y expose. Le phénomène apparu au Japon est de plus en plus répandu dans le... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.