"Pionnières : artistes dans le Paris des années folles", des femmes libres au Musée du Luxembourg

Les Matins Jazz - Un podcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou

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On sait que les années folles n’ont pas été folles pour tout le monde, qu’elles ont aussi été des années de tristesse et d’inquiétude entre les deux guerres mondiales, mais pour les artistes parisiens, elles ont été le temps d’une effervescence sans pareille. A travers des œuvres diverses (peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires), l’exposition “Pionnières : artistes dans le Paris des années folles”, qui débute au Musée du Luxembourg. Ces pionnières, ce sont Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff, nées au tournant du XXe siècle, les premières à être reconnues comme des artistes, possèdent un atelier, une galerie ou encore une maison d’édition, elles donnent des cours… Bref elles émergent dans un milieu jusque-là essentiellement masculin. Et comme ces années dites folles n’ont duré qu’un temps, ça a été aussi celui d’une parenthèse qui s’est en partie refermée avec la 2e Guerre Mondiale. Dans ces Matins Jazz, on parle aussi de cette pièce de Naomi Wallace, Et moi et le silence au Théâtre de l’Epée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes. Pour René Loyon, le metteur en scène de ce dialogue entre deux femmes, l'une noire et l'autre blanche, dans les Etats-Unis des années 50 : em>« Il y a dans l’œuvre de Naomi Wallace une tonalité singulière. Son théâtre a une dimension de critique sociale fondamentale : il pointe sans relâche les violences et les injustices criantes qui sont celles de l’Amérique contemporaine. » A voir jusqu'au 20 mars, puis au Théâtre des Célestins, à Lyon. On réécoute aussi un extrait du concert du violoniste et chanteur Guillaume Detmar hier soir à Orléans lors de l'émission "Jazz au péage".