"L'étranger ne l'est pas tant que ça" avec Simone Schwarz-Bart
Les Matins Jazz - Un podcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou
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"Au fur et à mesure qu’il me fait entrer dans son histoire, c’est la mienne qui frémit. La brûlure de la Shoah me renvoie à la brûlure de l’esclavage.(…) Je sens l’alliance souterraine de nos histoires et de nos souffrances." Sur le site du Monde, on peut lire la belle interview de l'écrivaine guadeloupéenne Simone Schwarz-Bart qui poursuit, comme le fait chaque semaine une nouvelle personnalité, la phrase "Je ne serais pas arrivée là si…" La suite, c'est la rencontre avec son mari André Schwarz-Bart qui l'a conduite à voir autrement sa propre culture : "J’ai commencé à disséquer les contes, les chants, le langage créoles. A noter que des expressions familières comme « Tu m’aimes mais tu ne peux pas m’acheter » sont imprégnées de notre histoire d’esclavage. Que notre autodénigrement a des racines profondes. Je vous assure que c’est une chance d’épouser quelqu’un en dehors de sa culture et de sa communauté ! Cela vous apprend que l’étranger ne l’est pas tant que ça. Ça dessille votre regard et vous ouvre à tous les possibles." On lit la presse nationale et internationale dans les Matins Jazz de ce lundi. Après Le Monde, on lit le magazine GQ qui a rencontré l'acteur africain-américain Yahya Abdul-Mateen II avant la sortie du film Candyman, on fait un tour de la presse américaine qui s'emballe pour la série "The Good Lord Bird" dans laquelle Ethan Hawke incarne un anti-esclavagiste notoire, et enfin, on se plonge dans le hors-série de Courrier International consacré aux "Fractures de l'Amérique".