Les Black Panthers par Agnès Varda : un “moment précis et court de l’Histoire tourmentée des Noirs américains"

Les Matins Jazz - Un podcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou

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En 1968, la cinéaste Agnès Varda vivait avec Jacques Demy aux Etats-Unis, et au moment où ouvriers et étudiants bouleversaient l’ordre en place en France, elle se tournait vers une autre révolte, celle du Black Panther Party. Un “moment précis et court de l’Histoire tourmentée des noirs américains”, selon ses propres termes. Dans le documentaire "Black Panthers", elle évoque la répression policière en adoptant le ton révolutionnaire des militants qu’elle filme à Oakland, où la communauté noire s’active autour du procès d’un des leaders du parti, Huey Newton. Pour se faire accepter, elle circule parmi les familles dans les jardins publics d’Oakland. "Je m’avançais vers eux avec un accent bien français et je disais : “French televi­sion.” C’était un mot magique à l’époque”. Le documentaire n’est finalement pas diffusé pour ne pas réveiller les contestations de Mai 1968 mais on peut le voir en ce moment en libre accès sur le site troiscouleurs.fr. Dans le même état d'esprit, on peut voir sur le site d'Arte ue programmation #BlackLivesMatter avec le documentaire "Un héros américain - L’histoire de Colin Kaepernick", consacré au footballeur américain qui a mis un genou à terre pendant l'hymne américain en protestation contre les violences policières faites aux noirs. On peut y voir aussi une interview d'Angela Davis, un doc sur Sammy Davis Jr, le discours "I Have A Dream" de Martin Luther King, etc. Mais au fait, la presse française a-t-elle tort d'utiliser le terme "afro-américain"? C'est la question qu'on se pose ce matin avec un article de Libération qui revient sur l'historique de cette expression. A part ça, comme chaque jour, on se plonge dans la programmation passée et à venir du #StudioGrandsBoulevardsFestival, avec le RP Quartet et le batteur Arnaud Dolmen.