Le label Stax, la bande-son de la lutte pour les Droits Civiques
Les Matins Jazz - Un podcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou
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Stax, c'est l'histoire d'une utopie : un frère, Jim Stewart, et une sœur, Estelle Axton ("St" et "Ax", donc) qui, en 1957, investissent un ancien garage à Memphis pour y installer un studio et un magasin de disques. Avec "Green Onions", de Booker T. and the M.G.'s, premier groupe interracial, ils signent l'un de leurs premiers gros succès. Il y en aura une longue série, avec Otis Redding, Sam & Dave ou Isaac Hayes, compositeur de génie. Associés au DJ africain-américain Al Bell, ils font de Stax le porte-voix de la lutte pour les Droits Civiques. Mais l'assassinat dans leur propre ville de Martin Luther King vient mettre fin à leur enthousiasme… En 1972, le label retrouve une énergie nouvelle avec le festival Wattstax à Los Angeles, et ces mots de Jesse Jackson, qui résonnent encore "I am somebody". Quelques années plus tard, en 1975, Stax dépose le bilan et nous laisse user sur nos platines (et sur les dancefloors) des albums de légende. C'est cette histoire que nous raconte, en images et en musique, le documentaire "Stax, le label soul légendaire", à voir sur Arte. A part ça, dans les derniers Matins Jazz de la saison avant la trève estivale, on fête l'anniversaire de l'organiste Rhoda Scott, on part à New York pour le festival en ligne Rise Up Brooklyn, on met dans la valise de l'été le roman-jeunesse de Timothée de Fombelle, "Alma, le vent se lève" (Ed. Gallimard Jeunesse) et on découvre le magnifique travail de l'artiste Delphine Desane à découvrir sur le site We Present. .