Empyrean Isles : "quatre joyaux étincelants, au-delà des rêves des hommes"
Les Matins Jazz - Un podcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou
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“Au loin, derrière les montagnes de la Lune, au coeur de la Grande Mer de l’Est, dorment les îles divines, quatre joyaux étincelants, au-delà des rêves des hommes.” Ce sont les mots de l’autrice américaine Nora Kelly qui ont inspiré Herbie Hancock pour son album concept Empyrean Isles, enregistré le 17 juin 1964. Le pianiste n'a alors que 24 ans et, depuis près d'un an, il fait partie de ce qui deviendra le deuxième grand quintet de Miles Davis avec l'arrivée du saxophoniste Wayne Shorter quelques mois plus tard. C'est avec la rythmique du quintet (Tony Williams à la batterie et Ron Carter à la contrebasse) qu'il enregistre son quatrième album, avec la complicité du trompettiste Freddie Hubbard . Dans cet album où il laisse pleine liberté à ses musiciens, il joue avec l’air du temps, mélangeant les sonorités du funk à venir, du jazz modal et du hard-bop. Grand classique du label Blue Note, le morceau “Cantaloupe Island”, qu'il a réenregistré plus tard avec ses Headhunters, a souvent été samplé par des musiciens de hip-hop et popularisé dans les années 90 par la vague de l'acid jazz, avec le groupe anglais Us3. A part ça, dans les Matins Jazz, on se remémore l'indispensable parole du "Damné de la Terre" Frantz Fanon, c'est l'archive de la semaine, dans le cadre de Nos 20 ans. Et comme chaque matin, on explore la programmation d'hier (Leila Martial) et d'aujourd'hui (Thomas Enhco) dans le Studio Grands Boulevards Festival.