LA BELLE EPOQUE, le fantasme au service du réel

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En septembre dernier, un fameux critique français défrayait la chronique avec cette formule maintes fois entendue : «le cinéma français est mort.» Dans ce cas que fait-on des derniers films de Desplechin, Dupieux, Forgeard, Toledano et Nakache, Sciamma et bientôt le nouveau Polanski et LES MISERABLES de Ladj Ly? Nicolas Bedos nous avait bluffé, il faut le dire, avec son premier film, MONSIEUR ET MADAME ADELMAN, dans lequel il incarnait à l’écran avec sa compagne Doria Tillier, un couple à la fois rajeuni et vieilli sur une période de 50 ans. On ne pensait pas que le fils de Guy Bedos, à la fois personnage médiatique tête à claque et humoriste improvisé au service de la bonne morale, avait un quelconque talent de cinéaste. Et pourtant, avant qu’il n’aille tourner et réaliser OSS 117 3 avec Jean Dujardin, voici son deuxième long-métrage, LA BELLE EPOQUE, présenté hors-compétition à Cannes cette année. Daniel Auteuil joue Victor, un dessinateur déphasé, dépassé par son époque, râleur et mélancolique. Ce qui énerve cruellement sa femme, incarnée par Fanny Ardent, qui le met à la porte. Victor va alors découvrir qu’un entrepreneur joué par Guillaume Canet propose à ses clients de replonger dans leur passé. Ils doivent choisir une période de leur vie. Victor choisit la semaine où il rencontre sa femme, dans les années 70. À travers un théâtre immersif, Victor voyage dans le temps et se découvre une passion pour Margot, c’est Doria Tillier, la comédienne qui joue sa femme. Mais Margot est en réalité la compagne d’Antoine, le personnage de Guillaume Canet. Une émission animée par Alexandre Caporal avec Patrick Dentan et Thibaud Ducret