"On ne peut plus exprimer une forme d’opposition au gouvernement sans une réponse répressive"

« Où est la démocratie française ? » À La Haye, alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours sur l’avenir de l’Europe, Emmanuel Macron a pu entendre cette question, criée depuis la salle. « Président de la violence et de l’hypocrisie » pouvait-on lire sur une banderole déroulée depuis les balcons. Alors, où en est la démocratie française ? Ce samedi 15 avril, l’association Attac organise les Assises Populaires pour nos libertés, accessible en livestream et ouvert au public (Bourse du Travail, 20 boulevard du Temple à Paris) Le planning de la journée est chargé : l’empilement des réductions de droits, les violences policières, les dissolutions d’associations, la criminalisation des activistes, la surveillance... Beaucoup de thèmes qui peignent un tableau sombre de notre pays. Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac, était là pour nous présenter l’évènement.  À ses côtés, Nelly Bertrand, juge, et secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, qui participera également aux assises populaires. Elle revenait sur la réduction des libertés et sur l’incapacité de l’autorité judiciaire d’assurer son rôle de garant des libertés individuelles.