Assa Traoré : "Adama, les gendarmes t'ont tué mais ils ne tueront pas ton nom"

Le Héros du Nova jour - Un podcast de Radio Nova

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Notre Héroïne du nova jour est une figure de la lutte contre les violences policières. Le magazine américain Time a salué son combat pour la justice sociale et voit en elle une “gardienne”, lui décernant le titre de Guardian of the year. C'est Assa Traoré. Son frère, Adama Traoré, est mort en 2016 à 24 ans, après une interpellation par les gendarmes dans le Val d’Oise. Mort asphyxié. Depuis, elle réclame justice, avec le comité Adama / La Vérité pour Adama. Une bataille judiciaire d’experts s’est engagée, certains médecins pointent la responsabilité des gendarmes quand d’autres l’écartent. Le 1er décembre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé la dernière expertise judiciaire rendue fin mai qui mettait hors de cause les gendarme. L'avocat d'Assa Traoré avait dénoncé une violation du code de procédure pénale et demandé l’annulation de cette expertise. Cette expertise qui mettait les gendarmes hors de cause avait mobilisé : en juin dernier, 20.000 personnes, au moins, selon la police, se sont rassemblées devant le Tribunal de grande instance de Paris, à l’appel du Comité. Cet entretien est aussi l'occasion de revenir sur le Beauvau de la sécurité, un sommet annoncé en décembre dernier, pour améliorer les conditions d'exercice des policiers et gendarmes, et rétablir la confiance avec la population. Il a débuté en début de semaine. Dans la police, il y a peut-être des problèmes structurels qui ne datent pas d'hier », disait Gérald Darmanin le 30 novembre. « C'est vrai qu'aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé. On est identifié comme un facteur de risque, de problème, et c'est insoutenable », avait admis Emmanuel Macron, le 4 décembre. «Tout ça pour ça. », écrivait Libération dès lundi, « Loin du débat ouvert sur la police, annoncé par le gouvernement, le «Beauvau de la sécurité» semble finalement s'orienter vers les habituelles doléances des syndicats de police».