#104 Panayotis Pascot

Le chroniqueur, humoriste, acteur-réalisateur et écrivain âgé de 25 ans, nous reçoit chez lui, rive gauche à Paris non loin de la Seine, à l'occasion de la sortie en cette rentrée littéraire de son premier roman "La Prochaine fois que tu mordras la poussière". Panayotis Pascot évoque son enfance à Bondoufle dans l'Essonne dans une maison remplie de cadres au mur auprès d'un père conseiller municipal animé d'un esprit de révolte et d'une mère institutrice. Plus jeune, il cherche à coller aux goûts des adultes qui l'entourent, du rock des années 1960-1970 à l'opéra, et découvre en parallèle sur scène Alex Lutz. La liberté, la flamboyance et les musiques de Freddie Mercury l'obsèdent. Très vite, il trouve dans le dessin puis l'écriture des exutoires pour pouvoir exprimer ses émotions. Et dans l'humour une manière de se faire accepter des plus grands. Il est remarqué pour des micro-trottoirs décalés avant de basculer vers la chronique télé et le stand-up, dont il aime la connexion avec les autres. Il parle longuement de son combat contre la dépression qui est au cœur de son premier roman et sur un registre plus léger de son amour pour le cinéma des frères Safdie ou des frères Coen et pour la musique de Frank Ocean. Il revient aussi longuement sur les livres qu'il aime d’Emmanuel Carrère à Édouard Louis en passant par Constance Debré. « Là, je lis tout Annie Ernaux. Depuis son prix Nobel, je me suis dit il faut que tu en lises plus. Je lis ‘Les Années’ qui est une espèce d’autobiographie collective. Et moi qui adore ces années 1970-80, j’ai l’impression de les vivre à travers elle. Il y a des moments où j’ai l’impression d’avoir vécu des moments de sa vie alors que je n’étais pas né. Elle parle de ses peurs, du fait qu'elle écrit pour se préserver de la folie, qu'elle a perdu énormément de choses dans sa vie. Je me sens connecté avec elle. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

Om Podcasten

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi."Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume Girault et Emmanuel BauxMusique : Gotan Project"