ÉP 45 : Être une femme arabe légitime en France - avec Nesrine SLAOUI
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Bienvenue dans ce 3ème et dernier épisode de la trilogie du jour portant sur la parole de femmes issues de l’immigration maghrébine qui ont rebattu les cartes et ont pu redéfinir leur place dans la société française. Le sujet de cet épisode est en effet celui de la trajectoire de vie, du parcours, de la carrière, de la réussite d’une femme en France aujourd'hui quand elle est d’origine arabe ou d’obédience musulmane. Se revendiquer féministe, c’est super, mais encore faut-il que ce féminisme s’applique à toutes les femmes, y compris les femmes issues de l’immigration maghrébine, y compris les femmes musulmanes non pratiquantes, y compris les femmes pieuses qui portent le voile (là où elles ont encore le droit de le porter). L’ascension sociale, le capital culturel, la méritocratie, l’accent, le fait de parler vite, le travail d’arabe, le CV, la chance, les rencontres amoureuses… C’est de toutes ces notions qu’on va parler aujourd'hui pour voir si l’on peut se sentir légitime dans la société française d’aujourd'hui en tant que personne d’origine maghrébine. J’ai le plaisir de discuter de ce sujet avec une jeune femme qui a fait sensation cette année, il s’agit de Nesrine Slaoui. Elle est issue d’une famille modeste, d’origine marocaine et a toujours été poussée vers l’excellence académique. Elle a été la première de sa famille à obtenir le baccalauréat mais elle finit aussi par intégrer les rangs de Sciences Po Paris. Elle parle d’elle-même comme une transfuge de classe mais Nesrine est surtout une journaliste émérite, elle a travaillé pour le Bondy Blog, LCI, C-News, RMC. Elle travaille maintenant chez France 24 et le nouveau média Loopsider. Elle est l’autrice d’un bouquin superbe, Illégitimes, aux éditions Fayard, qui est venu conforter toute une génération de personnes à qui on a ôté le mérite ou la légitimité, du simple fait de ses origines. Aujourd'hui, elle va nous expliquer sa façon à elle de ne plus se sentir illégitime. « À partir du moment où je suis rentré à Science Po, la race ne s’est plus jamais effacée. Je n’ai plus eu de répit par rapport aux questions raciales. Tous les jours on me renvoyait le fait que j’étais une femme maghrébine. C’était mon identité, point. C’est à ce moment-là que j’ai le plus entendu le mot ‘beurette’. » --- Nesrine SlaouiSi vous voulez bouquiner 🤓📘📚Illégitimes (2020) de Nesrine Slaoui Des beurettes (2003) de Nacira Guénif-Souilamas Le Pays des Autres (2020) de Leïla Slimani Le grand détournement (2017) de Fatiha Agag-Boudjahlat La discrétion (2020) de Faïza Guène Bleu, blanc, vert (2006) de Maïssa Bey La petite dernière (2020) de Fatima Daas L’Art de perdre (2017) d’Alice ZeniterSi vous voulez mater des movies 🎬🎥🎞️On nous appelait beurettes / Nos mère, nos daronnes / Meufs de (la) cité de Bouchera Azzouz Aïcha (2009) de Yamina Benguigui Mémoires d’immigrés, l’héritage maghrébin (1997) de Yamina Benguigui La Crème de la crème (2014) de Kim Chapiron 9/3, mémoire d’un territoire (2008) de Yamina Benguigui D’une pierre deux coups (2016) de Fejria Deliba Neuilly sa mère ! (2009) de Gabriel Julien-Laferrière Incha’allah dimanche (2001) de Yamina Benguigui Les Visages de la Victoire (2020) de Lyèce Boukhitine Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.