ÉP 39 : Être Arabe, musulman et gay en banlieue - avec Brahim NAÏT-BALK
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Re-bonjour à toustes ! Ce deuxième épisode du jour sera orienté vers l’élucidation d’un problème dont on parle depuis deux décennies, celui de l’homosexualité masculine dans les banlieues. Au commencement, c’est l’insulte. Ensuite, il y a les attouchements, les menaces, les ruées de coups, l’exclusion, l’excommunication et bien sûr, les violences sexuelles. Une fois de plus, un homme arabe homosexuel, c’est la honte de la communauté. Et du coup tout le monde autour en fait une affaire personnelle, un problème à régler. Parfois même, d’après ce que disent certains, « casser du pédé devient une fierté ». La discussion d’aujourd'hui est difficile parce que je ne voudrais pas qu’on continue à véhiculer des idées trop ancrées dans les esprits sur la violence inhérente à la cité ou à aggraver la stigmatisation des quartiers dits « chauds » ou de ce que beaucoup ont appelé des « ghettos », mais il ne s’agit pas non plus de faire un déni complet de du sexisme et de l’homophobie en banlieue. Il faut juste rappeler, comme l’a très justement dit Fatima Daas dans le 8ème épisode de JINS, que la banlieue n’a pas le monopole de l’homophobie. S’ils, elles et iels sont rejetés par leur entourage dans la cité, les homos ne s’intègrent pas pour autant à la communauté LGBT+ parisienne. Les cités françaises sont-elles les bastions de l’homophobie ? Pour échanger sur ce sujet, j’ai décidé d’inviter un homme courageux et bienfaisant, Brahim Naït-Balk. Brahim est l’aîné d’une famille marocaine, il grandit en banlieue parisienne, dans un bloc HLM. Éducateur sportif, son truc c’est le foot. En 2003, il a pris le rôle de directeur départemental Handisport des Hauts-de-Seine pour accompagner des personnes à handicap. Il est surtout l’auteur d’une biographie très remarquée "Un Homo dans la Cité" aux Éditions Calman-Lévy où il parle de sa vie rocambolesque. Car oui, Brahim est homosexuel. Il a du vivre dans la peur et la solitude, dans le rejet et l’incompréhension, mais a réussi à créer des nouveaux chemins de vie, notamment par ses récits et sa bienveillance envers celleux qu’il coach. On va essayer de comprendre ensemble si les cités françaises sont vraiment les seuls bastions de l’homophobie… et en quoi elles sont désignées comme telles. « Être homosexuel alors qu’on a la même confession et la même culture, c’est salir la communauté. En permanence, on est dévisagé, on est rejeté de la cité. » --- Brahim Naït-Balk Si vous voulez bouquiner 🤓📘📚Un homo dans la cité (2009) de Brahim Naït-Balk Homo-ghetto (2009) de Franck Chaumont La petite dernière (2010) de Fatima Daas Trajectoires et origines (2016) de Christelle Hamel, Cris Beauchemin & Patrick Simon Dire les homosexualités d’une rive à l’autre de la Méditerrannée (2013) de Sonia Dayan-Herzbrun & Tassadit Yacine Lesbiennes de l’immigration : construction de soi et relations familiales (2018) de Salima Amari Mimi (2011) de Sébastien MarnierSi vous voulez mater des movies 🎬🎥🎞️La Première marche (2016) de Hakim Atoui & Baptiste Etchegaray Homme au bain (2010) de Christophe Honoré Malik (2018) – court-métrage de Nathan Carli Les Charbons ardents (2019) d’Hélène Milano Herculanum (2016) – d’Arthur Cahn Banlieue gay (2006) de Mario Morelli di Popolo Divines (2016) de Houda Benyamina Mario (2018) de Marcel Gisler The Pass (2016) de Ben A. Williams Esprit d’équipe (2006) de Robert I. Douglas T’as pécho ? (2019) d’Adeline PicaultSi vous voulez interagir, suivez JINS sur Instagram sur le compte @jins_podcast Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.