Une remarque sur la calvitie peut être considérée comme du harcèlement sexuel

Incroyable ! - Un podcast de Choses à Savoir

Le harcèlement sexuel pourrait bien recouvrir certains concepts a priori inattendus. En Grande-Bretagne, par exemple, un homme est parvenu à criminaliser sous cette forme une remarque qui portait... sur sa calvitie ! Comme un cheveu sur la soupe La justice britannique a donc tranché : "Commenter la calvitie d'un homme sur le lieu de travail équivaut à faire une remarque sur la taille des seins d'une femme". C'est bien le verdict qui a été rendu, récemment, par des juges qui étudiaient le cas de Tony Finn. Cet électricien anglais de 64 ans avait en fait été licencié par son employeur (en 2019), après une dispute verbale. C'est précisément lors de cette altercation que l'un de ses supérieurs hiérarchiques l'avait alors traité de "co**ard de chauve". Se sentant humilié, le vieil homme avait du coup décidé de ne surtout pas rester passif face à cette attaque irrespectueuse. Celle-ci mettait, d'ailleurs, brutalement fin à 24 ans de bons et loyaux services de l'électricien ; pour le compte de la "British Bung Company". Chauve qui peut Une interrogation subsistait, cependant. En effet : bien que pouvant – sans conteste – être qualifiée d'insultante, la phrase incriminée ne semble pas pour autant être liée à quoi que ce soit de sexuel. Pour comprendre ce qualificatif, il faut donc consulter la définition officielle du terme de "harcèlement sexuel" dans la Loi. En France, par exemple, celui-ci est défini comme étant "le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste" portant atteinte à sa dignité. C'est précisément dans la notion de "connotation sexiste" que l'avocat de Tony Finn a réussi à s'engouffrer. Son homologue (qui défendait l'entreprise accusée) avait certes avancé que la calvitie pouvait "également toucher les femmes". En réponse à ce constat, l'accusateur avait cependant rétorqué que la calvitie concernait "en très grande majorité les hommes", comme pouvaient le témoigner... les trois juges (chauves) présents sur place ! Face à un tel argument-massue, l'on comprend donc que ces hommes pris à témoin se soient laissés convaincre pour délivrer leur verdict... Qui a dit que l'on ne pouvait pas "être juge et partie" ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices