Panorama de l'art vidéo, par François Michaud
IFM - Un podcast de Institut Français de la Mode

Catégories:
François Michaud, conservateur au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, dresse un panorama de l'art vidéo pour les étudiants de l'IFM. Il explique que l'usage de la vidéo dans l'art contemporain est très liée aux modes et aux façons de faire, suivant l'évolution des procédés techniques du moment. La vidéo des années 1990, basée d'abord sur la télévision et la cassette, a changé de nature et s'est développée progressivement sur DVD. Avec internet, on est entré dans une ère de grande circulation des images. On voit de la vidéo partout, mais en même temps « on n'y voit rien ». Bien avant l'arrivée de YouTube ou de Viméo, les artistes vidéastes ont fourni un répertoire d'images, de formes et d'histoires à disposition de tous et en particulier des créateurs publicitaires. L'art vidéo a familiarisé le public avec des formes diverses : installations, vidéos inspirées par la peinture, sans début ni fin, clips et autres expériences relevant de la « performance devant caméra ». L'art vidéo a repoussé les limites de ce qu'il est convenu d'appeler une « exposition ». Depuis les « vidéosculptures » de Nam June Paik jusqu'aux créations de Bill Viola, l'art vidéo a pour ambition de s'émanciper des objets physiques (peinture, sculpture etc.), pour basculer dans une approche multi-dimensionnelle permettant notamment de faire disparaître la séparation entre arts plastiques et arts de la scène. François Michaud a choisi de commenter les oeuvres suivantes à l'appui de sa démonstration : Joël Bartolomeo (né en 1957) : Marie L (2006). Eshel Meir, dit Absalon : Bataille (1993). Ange Leccia : Sabatina (1997). Fischli & Weiss : Der Lauf der Dinge (1987). Fabrice Hyber : Hybermarché (1995). Sarah Morris (née en 1967) : Los Angeles (2004).