A propos du punk
IFM - Un podcast de Institut Français de la Mode

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Julien Damon, sociologue, professeur associé à Sciences Po (Master Urbanisme), chroniqueur aux Échos et sur Radio Classique, explore le centre et la périphérie du mouvement punk, ses fondements, ses dérives, ses déclinaisons politiques, sociales, artistiques... Il y a plusieurs paradoxes dans l’histoire du mouvement punk : alors qu’on a plusieurs fois proclamé la « mort du punk » et que certains pointent son caractère éphémère (1976/1977), la « punk attitude » continue de s’affirmer. Les leaders des groupes punk, qu’ils soient du Royaume-Uni ou des Etats-Unis, ont toujours été des gens issus de la classe ouvrière et ont défini leur mouvement comme une protestation radicale contre la bourgeoisie, la guerre, l’impérialisme, le capitalisme… Mais le mouvement s’est progressivement institutionnalisé avec une récente exposition « Europunk » à la Cité de la Musique (Paris-La Villette, hiver 2013/2014) et une exposition Punk/Haute Couture au Metropolitan Museum de New York (printemps 2013). Des livres, des théories, des colloques n’en finissent pas d’explorer le phénomène... Au-delà de son affirmation radicale, la « punkitude » peut se définir comme une certaine forme de dandysme et comme une révolution artistique durable, voire comme un mouvement social ayant notamment précipité l’avènement du DIY (do it yourself).