LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Dénonciations, deux ans qui ont changé la Russie ET Birmanie, le rêve d'une union fédérale gagne du terrain
Grand reportage - Un podcast de RFI
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Dénonciations, deux ans qui ont changé la RussieLa Russie vote de vendredi à dimanche pour une élection présidentielle dont l’issue ne fait pas de doutes. La Russie qui a profondément changé en deux ans. Peu après avoir envoyé ses soldats en Ukraine, Vladimir Poutine avait en effet lancé il y a exactement deux ans ce que le pouvoir et ses soutiens décrivent comme « une chasse aux ennemis du pays » avec cette déclaration : « L’Ouest va tenter de s’appuyer sur la 5ème colonne et les traîtres. L’Occident collectif va essayer de diviser notre société, de spéculer sur les pertes au combat, sur les conséquences socio-économiques des sanctions, de provoquer une guerre civile en Russie et d’utiliser cette 5ème colonne pour atteindre son but. Il n’a qu’un seul objectif : la destruction de la Russie. Mais n’importe quel peuple, et en particulier le peuple russe, sera toujours capable de faire la distinction entre les vrais patriotes, et la racaille et les traîtres, et de les recracher simplement, comme on recrache un moucheron entré dans la gorge. Je suis convaincu qu'une telle auto-purification naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays, notre solidarité, notre cohésion et notre volonté de répondre à tous les défis».Message bien reçu par une partie des russes et de nombreuses organisations : les signalements et dénonciations se sont envolées, et la société s’est repliée sur elle-même. Un Grand reportage d'Anissa el-Jabri qui s'entretient avec Patrick Adam. Birmanie, le rêve d'une union fédérale gagne du terrainDes villageois qui ont fui les bombardements incessants pour se réfugier dans la forêt, ou les pays voisins. Les anciennes armées ethniques qui reprennent les armes, et une multitude de nouveaux groupes armés qui voit le jour. En Birmanie, 3 ans après le coup d’état militaire, des combats font rage entre l’armée et les rebelles aux frontières avec la Chine, l’Inde et la Thaïlande. Alors que certains se prennent déjà à rêver de l’après-guerre, les responsables politiques du gouvernement en exil se posent la question d’un modèle démocratique viable pour un pays où cohabitent plus de 140 groupes ethniques différents.Une union fédérale qui reste, pour l’instant, une utopie mais à laquelle la jeunesse du pays veut croire, c’est d’ailleurs le cas déjà au sein de combattants karreni.Un Grand reportage de Carol Isoux qui s'entretient avec Patrick Adam.