Limites de l'écologie citoyenne (avec Juliette, Julien et Cemil)
Floraisons - Un podcast de floraisons

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Quelle serait la victoire pour le mouvement climat ? C’est certainement un point aveugle de notre mouvement, cette question si mal posée qu’elle nous rend pour l’instant irréconciliables à l’intérieur même de ce mouvement. Si on ne la pose pas correctement, impossible de réfléchir, impossible d’être stratèges, impossible de gagner. Un mouvement de résistance doit avoir comme objectif à long terme la résolution de ce problème, et donc le démantèlement des systèmes qui en sont à l’origine. Et par quels moyens nous allons démanteler ces systèmes. Nous discutons avec Juliette (La meuf avec les mots), Julien (de la chaîne Demos Kratos) et Cemil (de la chaîne Cemil choses à te dire). Ce podcast a été inspiré par deux vidéos tournées sur le Camp Climat d’Alternatiba, ANV-COP21 et Les Amis de la Terre : "Il est encore plus temps" (réalisée par le JTerre) et "Non-violence : Peut-on être populaire et radical ?" (réalisée par Demos Kratos). QU’EST-CE QUE L’ÉCOLOGIE CITOYENNE ? Dans sa vidéo Julien dit : « Ce n’est pas tant qu’ils [les groupes non-violents] n’ont pas réussi à déranger ce sommet, ils ne l’ont pas voulu. »C’est une phrase qui résonne énormément avec la critique que l’on peut justement faire des organisations citoyennistes. Nous avions déjà défini ce qu’était le citoyennisme, mais c’est toujours bien de revenir là-dessus, car c’est une idéologie qui ralentit et mine notre mouvement. Citoyen·ne : Personne jouissant, dans l’État dont il relève, des droits civils et politiques, et notamment du droit de vote. Citoyennisme : L’idéologie libérale mettant le citoyen au cœur du renforcement de l’État, comme un moyen de lutter contre le capitalisme. Le citoyennisme est une forme de contestation qui apparaît dans un contexte où la révolution a été mise de côté, une contestation qui ne remet pas en cause l’exploitation qui elle, suit son cours. L’écologie citoyenne est une idéologie produite par des groupes ou organisations n’ayant pas de réelle perspective de dépassement du capitalisme. Là où des groupes résistants voudraient construire en parallèle des institutions de la destruction, de l’État, du capitalisme, et passer à l’offensive contre ces institutions, les groupes évoqués dans la vidéo légitiment ces institutions comme étant les seules à pouvoir régler le problème (dont elles sont pourtant à l’origine). Ils et elles ne s’opposent pas à l’État car ils et elles voudraient s’en servir. Comment est-ce possible que ces personnes continuent de penser qu’on pourra sortir du capitalisme, du système qui détruit le monde en passant par ses institutions ? Et le veulent-elles vraiment ? Lire la suite de l'article sur le blog floraisons.