Le crime presque parfait de Georges Pierru - Partie 2/3

Faites entrer l'accusé - Un podcast de RMC Crime

Le suicide du riche homme d'affaires allemand Drost Notthoff, retrouvé pendu dans sa villa de la Côte d'Azur en septembre 2011, a bien failli faire illusion. Le geste d'un homme déprimé, âgé de 48 ans, qui n'avait plus foi en l'existence. Dans la villa, rien n'a été dérobé, aucune porte n'a été fracturée, aucune lettre n'a été laissée par le malheureux. D'évidence, la scène ressemble à un suicide. Sur les lieux, un médecin généraliste penche pour cette hypothèse, ce qui va surprendre les proches de Drost. "Il aimait l'argent, il avait plein de projets, ses affaires allaient bien", raconte à RTL Damien Delseny, chef du service police-justice du Parisien. C'était sans compter sur le flair d'enquêteurs suspicieux qui vont s'intéresser de très près à d'infimes détails. Par exemple, le nœud de la corde enserrant le coup de la victime a été réalisé à l'envers. L'autopsie de Drost Notthoff ne fera que renforcer les doutes. "Le suicide peut être envisagé, dit le légiste, mais certaines lividités apparaissent comme très inhabituelles. Des ecchymoses sont ainsi présentes, concomitantes au décès." Très vite, les gendarmes vont suivre la piste d'un couple improbable : une intello effacée, l'ex-compagne de la victime, Grit Bergmann et un artiste peintre baba-cool désargenté, Georges Pierru, se présentant ""comme le nouveau Pablo Picasso des temps modernes"", explique son avocat au micro de RTL.  La thèse du suicide est écartée quand les enquêteurs découvrent l'existence d'une lettre, une sorte de testament dans lequel Drost Notthoff léguerait ses biens et sa fortune à... Grit Bergmann.