Quelle stratégie et ambitions pour Intel en France ?

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Il y a peu je vous parlais du plan d'investissement de 80 milliards d'euros d'Intel en Europe pour redonner au vieux continent son autonomie en matière de puces électroniques et semi conducteurs. Aujourd'hui, je vous propose de voir plus en détail la stratégie et l'ambition d'Intel en France. L'hexagone récupère-t-elle les « cerveaux » d'Intel, ses chercheurs et ses ingénieurs quand l'Allemagne récupère les usines ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.Pour rappel, la première phase du plan d'investissement d'Intel est chiffré à 33,5 milliards de dollars. Sur cette somme, il semblerait que l'Allemagne et l'Irlande en récupèrent un grosse partie étant donné que les deux pays accueilleront de nouvelles usines pour produire des semi-conducteurs. Si la France apparaît comme perdante à première vue, surtout en terme d'emploi et de production, l'Hexagone sort en réalité vainqueur dans un autre domaine: celui des compétences ! En effet, le plan final tel qu'imaginé par Intel prévoit que 1000 ingénieurs viennent s'installer à Saclay en région parisienne pour travailler dans le nouveau laboratoire de recherche et développement. À noter que la France hébergera aussi le siège européen du « Foundry Design Center », la « tête » du Intel Foundry Service du continent, où les clients apporteront les plans de leurs puces à produire.Confier la recherche et le développement à la France, c'est super, mais quels sont réellement les plans d'Intel pour la France ? Pour Raja Koduri, vice-président senior de la division architecture, graphisme et logiciel d'Intel dont je cite les propos recueillis par le site 01net, « avec des acteurs comme Atos, la France a un vrai savoir-faire en matière de calculs hautes performances et calcul IA. Qu’il s’agisse de la structure des supercalculateurs, de leur mise en place ou de la partie logicielle, il y a de vrais talents ici. Le laboratoire de Saclay ne travaillera pas sur la microstructure des puces, mais sur la façon d’intégrer, d’agencer et de piloter un mélange de microprocesseur, cartes graphiques, puce d'accélération pour l'intelligence artificielle, processeur IA, etc. Voyez ça comme des architectes qui travaillent sur les plans haut niveau des futurs super calculateurs » fin de citation.Si tout se passe comme prévu, en 2024 Intel France aura quadruplé de taille passant de 150 employés à plus de 600 personnes, puis 1200 dans les années suivantes. Si tout cela semble inédit, il ne faut pas oublier qu'Intel France a déjà connu un certain succès avant 2016 et la suppression de 750 postes, fermant ainsi les sites d’Aix-en-Provence, Nantes, Montpellier, Toulouse et Sophia-Antipolis. Contrairement à il y a six ans, la France devrait devenir un des fers de lance de la stratégie calcul hautes performances de l’entreprise. Mais ne voyez pas là l'envie de se faire pardonner. Le géant américain vient tout simplement chercher les talents dont il a besoin, notamment en France pour je cite « son excellence en mathématiques, en physique et en informatique ». Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.