Faire l'amour est-il un sport ?
Choses à Savoir SCIENCES - Un podcast de Choses à Savoir
La curiosité scientifique ne laisse de côté aucune question. Ainsi, la question de l'acte sexuel considéré, ou non, comme une forme de pratique sportive, est au centre des recherches. A priori, les pratiques actuelles ne semblent pas vraiment assimiler l'amour à un sport. En effet, la durée d'un rapport sexuel est estimée très précisément à 7,3 minutes et les Français feraient l'amour un peu plus d'une fois par semaine. Les amants n'atteignent donc pas, et de loin, les 2h30 hebdomadaires d'activité physique modérée ou même les 1h15 d'efforts plus intenses nécessaires, si l'on en croit la science, pour rester en bonne santé. Si le sexe, à lui seul, ne suffit pas à nous maintenir en bonne condition, peut-il du moins être considéré comme une activité physique à part entière ? Des équipes de chercheurs ont voulu le savoir. Ainsi, les ébats amoureux de 700 hommes et femmes, dont l'âge allait de 18 à 89 ans, ont donné lieu, après plus d'une décennie de recherches, à des résultats publiés en 1966. Ils ont conclu notamment à une augmentation de la fréquence respiratoire et à une élévation du rythme cardiaque, porté à 110-180 battements par minutes, durant l'acte sexuel. Une autre étude s'est intéressée au comportement physique d'amants invités d'abord à courir sur un tapis roulant. Après un tel effort, ils pouvaient atteindre, durant l'acte sexuel, 75 % de leurs capacités cardiaques maximales, la plupart des participants ne dépassant pas, cependant, la moitié de cette amplitude cardiaque. Faire l'amour sollicite en effet beaucoup le cœur. Aussi, avoir des relations sexuelles trois ou quatre fois par semaine ferait courir deux fois moins de risques d'être atteint par une crise cardiaque ou une attaque cérébrale. Mais les ébats sous la couette ne s'apparentent pourtant pas à un sport intense. Ils sont certes plus efficaces qu'une marche rapide, à 5 km/h, mais cependant moins qu'un jogging modéré, où le coureur ne dépasse pas 8 km/h. Et l'acte sexuel ferait brûler, en moyenne, 100 calories à un homme et 70 à une femme. Ce qui, on le voit, reste modéré. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices