Comment la pollution spatiale est-elle sanctionnée ?
Choses à Savoir SCIENCES - Un podcast de Choses à Savoir
Le podcast Choses à Savoir Histoire est disponible sur: Apple Podcast: https://itunes.apple.com/fr/podcast/les-dessous-de-lhistoire/id1408994486 Spotify: https://open.spotify.com/show/3fzY4N4YOJ9nQvcArB6xE8 Deezer: https://www.deezer.com/fr/show/58035 --------------------------- Les milieux concernés tirent la sonnette d'alarme : l'espace serait devenu une gigantesque poubelle à ciel ouvert. En effet, plus de 35.000 objets de plus de 10 cm, dont 5.000 satellites inactifs, et environ 700.000 débris de plus d'un centimètre, y circuleraient. Quant aux plus petits objets, de plus d'un millimètre, ils seraient environ 150 millions à tournoyer au-dessus de nos têtes. Or, ces débris, même les plus minuscules, peuvent causer de graves dégâts aux satellites. Ils peuvent même remettre en cause la sécurité des astronautes occupant des engins spatiaux habités, comme la station spatiale internationale. Une politique plus ferme Il semblerait qu'une nouvelle étape vienne d'être franchie dans la lutte contre cette pollution spatiale. En effet, une amende a été infligée, pour la première fois, à un organisme ne respectant pas ses obligations en la matière. C'est une entreprise américaine de télécommunications qui fait les frais de cette nouvelle politique de fermeté. Elle vient d'être condamnée, par la commission américaine des communications, à payer une amende de 150.000 dollars, soit environ 143.000 euros. Elle est accusée d'avoir laissé l'épave d'un satellite, lancé en 2002, sur une orbite qui pourrait l'amener à heurter des engins spatiaux. Une telle action est jugée d'autant plus répréhensible que la société s'était engagée, en conformité d'ailleurs à la loi, à placer le satellite en question sur une orbite jugée moins dangereuse. Elle est considérée par les spécialistes comme une sorte d'"orbite cimetière", placée au-dessus de l'orbite commerciale réservée à la circulation des engins spatiaux. Mais cette entreprise y avait renoncé, estimant ne pas avoir des réserves de carburant suffisantes pour mener une telle opération. Cette application plus stricte de la législation américaine en la matière pourrait inciter les entreprises concernées à se montrer plus vigilantes quant au destin de leurs satellites en fin de vie. Ce durcissement des pratiques peut paraître nécessaire au moment où le nombre de lancements se multiplie. À elle seule, par exemple, la société Starlink, d'Elon Musk, gère 5.000 satellites. Reste à savoir si cette politique suffira à réduire l'encombrement du ciel. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices