Pourquoi notre cerveau se réveille-t-il une centaine de fois par nuit ?

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Une étude récente publiée dans Nature Neuroscience révèle un aspect fascinant du sommeil humain : notre cerveau connaît de brefs épisodes d'éveil même pendant les phases de sommeil profond. Ces "microréveils", trop courts pour être mémorisés, auraient en réalité des effets bénéfiques, notamment sur notre mémoire. Dirigée par la neurologue Celia Kjaerb de l'Université de Copenhague, cette recherche met en lumière le rôle crucial de la noradrénaline, une hormone proche de l'adrénaline. Cette substance, qui agit également comme neurotransmetteur, génère des micro-excitations cérébrales tout au long de la nuit. L'étude démontre que même lors d'un sommeil normal, notre cerveau se réveille plus d'une centaine de fois. Le niveau de noradrénaline dans le corps fluctue selon un cycle d'environ 30 secondes. Lorsque sa concentration est élevée, le cerveau connaît un bref éveil, tandis qu'il reste endormi quand le taux de l'hormone est au plus bas. Pour leurs expériences, les chercheurs ont équipé des souris de capteurs cérébraux et de fibres optiques microscopiques, permettant de mesurer avec précision leur activité cérébrale. Ils ont ainsi pu observer que ces microréveils, bien que trop courts pour être consciemment perçus, constituent une forme réelle d'éveil du point de vue scientifique. Ces épisodes d'éveil se produisent principalement durant les phases de sommeil liées à la mémoire. De façon surprenante, les chercheurs ont constaté que les souris présentant le plus grand nombre de micro-excitations démontraient de meilleures capacités de mémorisation. Dans le cadre de l'expérience, les rongeurs ont été exposés à deux objets différents avant de dormir. Au réveil, l'un des objets avait été remplacé. Les souris ayant les taux les plus élevés de noradrénaline ont montré une plus grande propension à explorer le nouvel objet, prouvant ainsi leur capacité à se souvenir de l'objet initial. Les chercheurs qualifient ce phénomène de "super mémoire". Ils suggèrent que la dynamique de la noradrénaline pourrait renforcer les processus du sommeil, affectant ainsi positivement la mémoire non seulement chez les rongeurs, mais potentiellement chez tous les mammifères, y compris les humains. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes du sommeil et de son impact sur nos fonctions cognitives. Elle souligne l'importance de ces cycles naturels d'éveil et de sommeil profond pour la consolidation de notre mémoire. Bien que ces microréveils puissent sembler perturbateurs à première vue, ils apparaissent en réalité comme un élément essentiel d'un sommeil réparateur et bénéfique pour notre cerveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.