Sanofi : Doliprane sous pavillon américain ? - L'intégrale -

C dans l'air - Un podcast de France Télévisions

C dans l'air du 14 octobre - Sanofi : Doliprane sous pavillon américain ?Le Doliprane bientôt vendu à un fonds d’investissement américain ? Après l'annonce de Sanofi vendredi dernier, le gouvernement tente de rassurer. Le ministre de l'Economie, Antoine Armand et le ministre délégué chargé de l'Industrie, Marc Ferracci, se sont rendus ce matin à l'usine de production de Doliprane à Lisieux dans le Calvados, pour tenter de rassurer les salariés. Ils ont assuré qu’ils allaient demander des garanties sociales pour les deux sites de Sanofi et promis que le Doliprane continuerait à être fabriqué en France "car ce médicament, plébiscité par les Français, est une réussite industrielle". Une opération déminage lancée par l’exécutif alors que depuis ce week-end le débat est relancé dans la classe politique sur la question de la souveraineté industrielle. Mais jusqu’où l’Etat peut-il aller ? Faute de garanties, le gouvernement laisse entendre qu’il pourrait bloquer la cession. Il faudrait pour cela utiliser le décret Montebourg sur les investisseurs étrangers et faire la preuve que l’offre de ce fonds américain va affaiblir l’emprunte industrielle de la France. Ce que réclament nombre d’élus socialistes, écologistes, MoDem-Horizons-LR. Rappelant qu’après la crise du COVID-19 puis les pénuries récurrentes de médicaments, le président de la République avait annoncé en 2020 la relocalisation de la production de paracétamol en France avec un soutien financier massif de l’Etat, ils appellent le gouvernement à refuser "la vente de cette filiale essentielle à la protection de la santé publique de nos concitoyens".Parallèlement, à la veille du Mondial de l’automobile à Paris, l’avenir du secteur, notamment du véhicule électrique, est au centre des interrogations à l’heure où le gouvernement envisage d’augmenter le malus sur les automobiles les plus polluantes. Mais c’est surtout la concurrence des fabricants chinois de voitures électriques qui inquiète. Les constructeurs européens, qui n’ont pas anticipé suffisamment la montée en puissance de la voiture électrique, sont à la peine face aux BYD, Nio, Geely qui vendent des modèles à batterie 25 % à 30 % moins chers que les autres.Autant de sujets qui soulèvent la question de l’investissement à l’heure où le gouvernement cherche 60 milliards d’économie pour réduire le déficit de l’Etat français à 5 % du PIB en 2025. Une situation budgétaire dégradée "inédite" selon l’ex-ministre socialiste de l’Économie et des Finances Michel Sapin qui pointe dans une interview accordée aux équipes de #cdanslair une dissimulation sur les comptes de la France par Matignon et l'Elysée. Les experts : - Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement - Dominique SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter- Anne-Sophie BELLAÏCHE - Rédactrice en chef – L’Usine nouvelle - Anne-Sophie ALSIF - Cheffe économiste, BDO France - Cabinet d’analyse économique- Sylvie MATELLY (en duplex) - Économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/