Netanyahou / Macron : la rupture ? - L'intégrale -
C dans l'air - Un podcast de France Télévisions
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C dans l'air du 9 octobre - Netanyahou / Macron : la rupture ?La France hausse le ton contre le Premier ministre israélien. Hier soir le ministre des Affaires étrangères a dénoncé une "provocation" de Benyamin Nétanyahou après son message adressé aux Libanais les menaçant de "destructions et (de) souffrances comme celles que nous voyons à Gaza" s'ils ne se débarrassent pas du Hezbollah. "Si cette provocation était suivie d'effet, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France déjà si fragile, dans le chaos. Et cela poserait pour Israël des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalaient avant les opérations militaires au Liban", a affirmé Jean-Noël Barrot. Cette mise en garde du chef de la diplomatie française survient après un week-end où la tension est montée d’un cran entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou. Samedi, le président de la République a lancé un appel à cesser les livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées dans la guerre contre le Hamas à Gaza. La France est "en solidarité avec la sécurité d’Israël", a-t-il assuré, "néanmoins, nous essayons aussi d’être cohérents. On ne peut pas appeler au cessez-le-feu et livrer les armes de la guerre". La France, avait souligné Emmanuel Macron, "ne livre pas" d’armes à l’Etat hébreu, et ces propos étaient un message adressé aux alliés de Paris, à commencer par les Etats-Unis, plutôt que d’un changement de stratégie militaire. Ils n’en ont pas moins provoqué la colère du Premier ministre israélien. "Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël. Pourtant, le président Macron et d’autres leaders occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes pour Israël. Honte à eux !", s’est-il insurgé.Le lendemain, lors d’un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont assumé leurs "différences" a fait savoir l’Elysée dans un communiqué. La présidence française a indiqué avoir exprimé "à la veille du premier anniversaire de l’offensive terroriste du Hamas contre Israël la solidarité du peuple français avec le peuple israélien", mais également rappelé "sa conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu".Les Etats-Unis et la France, rejoints par des pays arabes et européens avaient déjà appelé dans la nuit du 25 au 26 septembre, à un cessez-le-feu temporaire de vingt-et-un jours entre Israël et le Hezbollah pour éviter une situation hors de contrôle. Depuis au Liban comme à Gaza, l’intensité des bombardements ne faiblit pas mais les discussions diplomatiques se poursuivent et plusieurs propositions de cessez-le-feu sont sur la table.Alors pourquoi la diplomatie ne parvient-elle pas à faire cesser les guerres au Proche-Orient ? Quelle est la position de Paris ? Après avoir longtemps eu une parole qui porte dans la région, y a-t-il une perte d’influence de la France au Moyen-Orient ? Enfin après sa démission fracassante, l’ancien commissaire européen Thierry Breton a dit voir une "dérive" dans le poids croissant de l’Allemagne dans les institutions communautaires et a estimé que la "voix de la France porte moins" en Europe. L’influence française est-elle en perte de vitesse sur la scène européenne ? Les experts :- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de "Petites leçons de diplomatie"- Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs, auteur de "Une terre doublement promise".- Raphaëlle BACQUé - Grand reporter - Le Monde - Rym MOMTAZ - Chercheuse en géopolitique - Carnegie Europe 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/