Les Russes ont-ils visé l'aéroport de Roissy? - Vos questions sms
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C dans l'air du 6 juin - Les Russes ont-ils visé l'aéroport de Roissy?C’est une arrestation qui pose de nombreuses questions, celle d’un homme de 26 ans possédant les nationalités russe et ukrainienne, qui manipulait des explosifs dans la chambre d’un hôtel de Roissy où se situe l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Blessé lundi soir, soigné puis placé en garde à vue, il est soupçonné d’avoir projeté une action violente en France. L’homme originaire du Donbass aurait servi au sein de l’armée russe. Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste". Son interpellation survient quelques jours avant les commémorations du 80ème anniversaire du Débarquement en Normandie auxquelles vingt-cinq chefs d’Etat partcipent dont le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodimir Zelensky. Absent de ces célébrations, le président russe Vladimir Poutine est néanmoins dans tous les esprits. D’autant qu’il se fait de nouveau menaçant vis-à-vis des Occidentaux. S’ils s’autorisent l’Ukraine à frapper le sol russe avec leurs missiles de longue portée "pourquoi n’aurions-nous pas le droit de fournir nos armes du même type dans des régions du monde où seront frappées les installations sensibles des pays qui agissent ainsi contre la Russie ?" a ainsi lancé hier soir le maître du Kremlin lors d’une longue interview avec des agences de presse. Parallèlement les services de renseignement de l'Union européenne (UE) ont alerté ces derniers jours sur la volonté de Moscou d’organiser de potentiels sabotages et autres opérations violentes sur le sol européen. Cyberattaques, sabotages et incendies criminels… Dans les faits, les cas sont déjà nombreux, en particulier en Pologne. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a récemment déclaré que ces derniers mois plusieurs tentatives d'actions de sabotage et d'incendies criminels avaient eu lieu dans son pays pour le compte des services de renseignement russes. Mais les cas suspects ne se cantonnent pas qu'à la Pologne. En Lituanie, les enquêteurs s'intéressent à un incendie suspect qui a touché un magasin de l'enseigne Ikea à Vilnius, la capitale. En Angleterre c’est un incendie survenu fin avril dans l'est de Londres qui visait des entreprises liées à l'Ukraine qui interroge. En Allemagne, deux Russes soupçonnés d'être des espions et d'avoir planifié des actes de sabotage, ont été arrêtés mi-avril. Et la France n’est pas en reste. Avant les Jeux olympiques et les élections européennes, le pays est la cible de cyberattaques, de fake news et de campagne de déstabilisation. En marge des émeutes en Nouvelle-Calédonie ces dernières semaines, l’Azerbaïdjan, allié de Moscou, a été accusé d'ingérence par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. On se souvient également des étoiles de David peintes dans plusieurs zones de Paris, ou encore, plus récemment, des mains rouges taguées sur le mémorial de la Shoah ou des cercueils déposés au pied de la Tour Eifel. Des opérations derrière lesquelles plane l'ombre d'une déstabilisation russe. Le Premier ministre Gabriel Attal a prévenu ce jeudi que les ingérences russes "peuvent être notre nouvelle guerre mondiale". Alors la Russie mène-t-elle une guerre hybride à l'échelle européenne ? Les experts : - ALAIN BAUER - Professeur de criminologie – CNAM, auteur de Juger les terrorismes - ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense - MARION VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L’Express, auteure de Le piège Nord Stream - MICHEL GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marine - SYLVAIN TRONCHET (en duplex) - Correspondant à Moscou - Radio France 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/