Impôts : ce sera encore pire que prévu… - L'intégrale -

C dans l'air - Un podcast de France Télévisions

C dans l'air du 10 octobre - Impôts : ce sera encore pire que prévu…Fin du suspense. Michel Barnier dévoile ce jeudi son projet de loi de finances, en Conseil des ministres, avec pour objectif de faire baisser le déficit public à 5 % en 2025 puis 3 % d'ici 2029. Ambitieux programme quand on sait que le déficit a de nouveau dérapé fin septembre, à plus de 6 % du PIB. "Ce sera un budget difficile, sérieux et responsable", a promis le Premier ministre. Pour ne pas devenir la risée de l'Europe et des marchés financiers, qui scrutent attentivement la situation économique française, Michel Barnier a donc pressé ses ministres de trouver des pistes, et vite. Le budget prévoit 60 milliards d'économie, dont 40 de réductions de dépenses publiques et 20 issues de hausses d'impôts. Les premières pistes s'orientent vers le report de janvier à juillet de l'indexation des retraites, la fusion de certains services publics et une baisse du nombre de fonctionnaires. Au niveau de la fiscalité, 65 000 foyers devraient être imposés à hauteur de 2 milliards d'euros supplémentaires, tandis que 300 entreprises, dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard d'euros, devraient être amenées à contribution par le gouvernement pendant "un an, et peut-être deux". Le projet de budget de Michel Barnier s'attire déjà les critiques de cadres de la majorité, à l'instar de Gabriel Attal qui dénonce "trop d'impôts" et "pas assez de réformes". À gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste dénonce une volonté de taxer les grandes entreprises de manière trop "limité[e] et temporaire".Parmi les 40 milliards d'économies sur les dépenses publiques, plus d'un tiers devraient provenir de la Sécurité sociale, soit 15 milliards d'euros. Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé que le prochain projet de loi finance de la sécurité sociale devrait geler temporairement l’indexation des retraites à l’inflation. Un effort sur les personnes âgées qui devrait rapporter 4 milliards d'euros à l'État. "Pour un retraité qui bénéficie d'une pension de retraite de 1 500 euros, l'effort sera de 15 euros par mois pendant les six mois de janvier à juin", calcule sur Franceinfo le président du Conseil d'orientation des retraites (COR), Gilbert Cette qui assure que le niveau de vie des retraités a "très fortement progressé" au cours des cinq dernières décennies. Pour autant, la mesure à de quoi faire grincer des dents, surtout quand on sait qu'Emmanuel Macron doit en partie sa réélection en 2022 aux plus âgés : 41% des plus de 70 ans avaient voté pour lui à l'époque. À gauche, on s'indigne : "Alors que 2 millions de retraités vivent en France sous le seuil de pauvreté, le gouvernement va leur prendre 150 euros en moyenne. La honte absolue", écrit le député LFI Manuel Bompard sur X.Concernant les collectivités territoriales, Michel Barnier a annoncé prévoir 5 milliards de baisses de dépenses des communes, départements et régions pour 2025 tout en promettant de ne jamais mettre "les collectivités locales en accusation". Une promesse que n'a pas digéré le président de l’Association des maires de France, David Lisnard : "Une fois de plus, l’État demande aux autres d’assumer ses propres turpitudes, et ce n’est pas acceptable". Accusées de gaspiller l'argent public, certaines communes ont pourtant brillé ces dernières années dans la gestion budgétaire. C'est le cas de la ville de Lèves, en Centre-Val de Loire, qui a baissé ses impôts pour la dixième année de suite, en faisant la chasse aux dépenses et en taillant dans les effectifs. Une équipe de C dans l'air est allé rencontrer le maire, Rémi Martial.Que prévoit le nouveau budget du gouvernement ? Comment les retraités vont-ils être impactés par le gel temporaire de leur pension ? Et comment certaines communes se battent pour faire des économies ? Les experts :- Caroline Michel-Aguirre - Grand reporter au service politique - Le Nouvel Obs- Nicolas Bouzou - Économiste, directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès et chroniqueur à L’Express- Nathalie Saint-Cricq - éditorialiste politique - France Télévisions- Anne Sophie Alsif, chef économiste au cabinet d'analyse BDO France PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/ 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/