:69 [NEXT40] Part 1 "Comment lancer une scale-up sans aller en prison" Louis Chatriot - Alma
40 nuances de Next - les champions de la French Tech - Un podcast de FeuilleBlanche Studio
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💡 C’est en tant que salarié chez Stripe que Louis Chatriot remarque les demandes répétées des marchands pour du paiement fractionné. S’emparant de ce faible signal, il crée Alma en 2018 avec Guillaume Deloges. La fintech française fournit des solutions de paiement fractionné et différé. Elle a levé en début d’année 115 millions d’euros en equity auprès d’un pool d'investisseurs et 95 millions d’euros sous forme de dette.Alma a commencé avec un produit de crédit technique et sur un marché très réglementé. Pour le dire autrement, en paraphrasant Louis Chatriot : comment faire en sorte de monter une entreprise sans aller en prison ?L'obsession des débuts pour les associés a été de rapidement trouver un premier marchand afin de tester la solution et de savoir si elle répondait bien à un besoin. L’enjeu : éviter de tomber dans l’écueil entrepreneurial de passer des années à créer et tenter de développer “une entreprise qui ne sert à rien”. Pour ce faire, Alma a pris des raccourcis dans sa stratégie de financement, de développement technique et sur la réglementation.💬 “Tu peux être un génie, si ta boîte n’est pas bien positionnée sur son marché dès le départ, elle ne marchera pas.”Le crédit à la consommation existe depuis des dizaines d’années. Alma n’a rien inventé. Mais la technologie a aiguisé l’appétit des marchands pour des solutions instantanées et faciles. Avec ces innovations sont apparus des nouveaux acteurs. Le Suédois Klarna est devenu en quelques années un géant mondial qui traite une dizaine de milliards d’euros de volume d’affaires sur sa plateforme.Cet environnement concurrentiel n’inquiète pas Louis Chatriot. Selon lui, Alma a toujours eu un positionnement cohérent. Au départ, l’entreprise a ciblé les PME, devenant de fait quasiment le seul acteur sur ce créneau. Peu à peu, la startup a gravi sa propre pyramide de Maslow, élargissant de fait ses cibles en prenant la parole sur le surendettement et la surconsommation. La tendance actuelle observée chez Alma tendrait d’ailleurs à lui donner raison : selon les données de l’entreprise, le panier moyen de ses clients augmente, de 40 à 60%.Affirmant être “la seule entreprise au monde qui n’a jamais prélevé de frais de retard”, qui peuvent aller jusqu’à 8% du capital restant dû - Louis Chatriot s’agace d’un modèle algorithmique qui favorise ce schéma plus rentable que les taux d’intérêt sur le crédit en lui-même. “On a compris qu’on avait une solution unique à apporter au marché”.De quoi taper dans l'œil des clients et des financiers. Alma vient de décrocher un contrat avec Apple pour assurer le paiement fractionné de ses produits vendus en ligne et dans ses Apple Store en France. Les nombreux investisseurs n’ont pas attendu cette notoriété soudaine pour s'intéresser à une startup qui n’en est bientôt plus une avec 400 salariés. Le rôle de Louis Chatriot, CEO, a d’ailleurs changé. Il faut s'adapter à une nouvelle gouvernance. À une exigence de résultats qui est montée d’un cran. Affable, le dirigeant n’y voit aucun problème. Au contraire.“ Je suis darwinien. Quand tu lèves des centaines de millions d’euros, oui tu vas perdre le contrôle de ta boite. Et c’est une bonne chose.”À cette taille d'entreprise, pour être un bon CEO, “il faut arriver à lire un peu le futur, le comprendre, l’expliquer et embarquer son équipe vers ce futur”, estime l’entrepreneur qui a besoin tous les jours d’apprendre au contact de ses équipes pour être heureux au travail. Un bien-être qui passe par une culture de la confiance, de la transparence et de la créativité, estime-t-il.🙏 Merci à nos partenaires de nous soutenir tout en challengeant le Next40 avec leurs questions : Neuflize OBC, Oracle, La Tribune, Maddyness, La French Tech et France Digitale.A vos écouteurs 🎧 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.